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Critique de Zephirine


C'est durant une résidence de poète que Seyhmus Dagtekin a écrit ce recueil qui mêle monologues intérieurs et questionnements.
Il utilise tour à tour le tu, le vous et même le nous qui nous englobe tous « Nous sommes cernés mes petits. Par cette fin que nous cernons. Nous sommes la fin même de notre perte »

Dans ces quatre longs poèmes les souvenirs du poète se fondent avec les paysages de Loire et sa faune.
« Enlace-toi autour de mon cou, ô Loire / Pour me murmurer ces chants / Que tu sais / Mais que tu tais »
Il convoque les quatre éléments : la terre, l'air, le feu mais surtout l'eau, dont l'écoulement entraîne les mots, les polit comme galet et les recrache en vers calmes ou emplis de gravité. Car le poète questionne le temps qui passe, fait un constat du passé et l'on ressent à travers les phrases lapidaires la véhémence de cette confrontation.

Le résultat donne une poésie rythmée aux couleurs changeantes comme l'eau du fleuve, mais qui se fait plus âpre et caillouteuse lorsque le poète évoque la vieillesse, la mort et l'absence.
« Et tu prépareras mon trépas/ Calmement/ Au bord de l'eau/ Et les barques »

La langue est sobre qui mêle avec bonheur visions et matérialité.
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