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Critique de Luria


Luria
19 décembre 2017
"Comme des bibliothèques aux multiples rayons que l'on classe, déplace, aménage, lentement mes identités se recomposent."

Ce livre est tout particulier pour moi car j'ai crapahuté en Corée du Sud durant deux mois il y a au moins 15 ans de cela. A l'époque, on me regardait dans la rue comme si j'étais un ovni, de haut en bas dans le métro, je n'avais pas de guide, les plans qu'on m'avait filé à peu près tous faux et je me repérais, quand je voulais visiter un temple, au son des cigales. Les noms occidentalisés étaient différents je crois par rapport au livre car je me rappelle de trucs comme chongyeo sam ga, incheon et du shopping à Ewa's women university.

J'ai donc retrouvé le Seoul de mes souvenirs, vu de quelqu'un qui revenait y vivre après 10 ans à l'étranger, un peu comme si je revenais moi aussi avec cette jeune fille. Le constat est le même que tout ceux qui sont partis ont pu faire : là-bas tu es étranger mais au retour tu ne te sentiras plus à ta place.
Et Samir Dahmani en excellent conteur, nous offre un récit plein de retenue et pourtant riche en émotions. Les pages s'envolent et on s'attache très vite à ce petit monde sous nos yeux. Quel dommage qu'il reste dans le texte fautes (jusque dans les remerciements !) et coquilles, quel dommage aussi ce dessin haché que j'ai trouvé laid, négligé, comme si l'auteur voulait se détacher de son héroïne par un trait lâché. Pourtant les masques, les couleurs eau de pluie larmes, ponctuent très intelligemment le récit. Il y avait de quoi faire du magnifique. Il n'y a que du beau (et c'est déjà pas mal).


[Masse Critique]
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