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J'attendais beaucoup de cette sorte de suite à « Je ne suis pas d'ici ». B.D. d'une coréenne sur son séjour en France. Cet autre B.D. est réalisée par son ami français qui va travailler en Corée. Grosse déception. Elle guide un tourisme dans son pays et y parle de sa difficulté à s'adapter et à se ré-adapter en Corée. Dessins simples en noir et blanc, peu de dialogues et pas très intéressants.
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Ce roman graphique fait partie d'un projet, celui de Samir Dahmani et YunBo, l'un français, l'autre coréenne (et conjoints), mettant tour-à-tour en scène les difficultés à s'intégrer dans une culture étrangère et celles de réapprendre les codes de sa propre culture après des années d'absence.

Ces deux albums ont été dictés par l'expérience de YunBo, venue comme étudiante en France, suivi de son retour, avec Samir, en Corée. Deux pays très différents avec des codes implicites: en Corée par exemple, il y a une forte hiérarchie dépendant non seulement de l'âge mais aussi de son rang d'ancienneté dans l'entreprise.
Dans ce roman, Sujin va être le chaperon de Daniel, un client français, pendant tout son séjour. Ce sera l'occasion pour elle de lui parler des dix ans passés en France mais surtout de lui montrer les aspects de sa culture auxquels elle a dû mal à se réhabituer, comme les pressions familiales sur les études et le mariage, et le regard en général que les gens portent les uns sur les autres. On apprend ainsi une foule de choses sur la culture coréenne, à tel point qu'on pourrait supposer que le récit est plus un prétexte à cette découverte qu'une intrigue en soi, et c'est un peu dommage. Tant qu'à faire, j'aurais aimé qu'il y ait aussi plus de parallèles mis en place avec la culture française mais le pauvre Daniel se retrouve trop souvent à simplement écouter et hocher la tête, on ne sait pas vraiment ce qu'il pense de tout cela et son personnage est sans profondeur.
Mais ce roman faisant partie d'un diptyque, j'ai très envie de lire celui se passant en France, Je ne suis pas d'ici de YunBo, fermant ainsi la boucle sur ce sentiment d'étrangeté qu'on peut ressentir face à une autre culture.
Les illustrations sont réalistes et bien travaillées et font office de récit dans le récit, par le choix des couleurs notamment.

Très complet, il me semble pourtant que cet album ne présente qu'une infime partie d'un pays tellement différent de ce que l'on connait!
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"Comme des bibliothèques aux multiples rayons que l'on classe, déplace, aménage, lentement mes identités se recomposent."

Ce livre est tout particulier pour moi car j'ai crapahuté en Corée du Sud durant deux mois il y a au moins 15 ans de cela. A l'époque, on me regardait dans la rue comme si j'étais un ovni, de haut en bas dans le métro, je n'avais pas de guide, les plans qu'on m'avait filé à peu près tous faux et je me repérais, quand je voulais visiter un temple, au son des cigales. Les noms occidentalisés étaient différents je crois par rapport au livre car je me rappelle de trucs comme chongyeo sam ga, incheon et du shopping à Ewa's women university.

J'ai donc retrouvé le Seoul de mes souvenirs, vu de quelqu'un qui revenait y vivre après 10 ans à l'étranger, un peu comme si je revenais moi aussi avec cette jeune fille. Le constat est le même que tout ceux qui sont partis ont pu faire : là-bas tu es étranger mais au retour tu ne te sentiras plus à ta place.
Et Samir Dahmani en excellent conteur, nous offre un récit plein de retenue et pourtant riche en émotions. Les pages s'envolent et on s'attache très vite à ce petit monde sous nos yeux. Quel dommage qu'il reste dans le texte fautes (jusque dans les remerciements !) et coquilles, quel dommage aussi ce dessin haché que j'ai trouvé laid, négligé, comme si l'auteur voulait se détacher de son héroïne par un trait lâché. Pourtant les masques, les couleurs eau de pluie larmes, ponctuent très intelligemment le récit. Il y avait de quoi faire du magnifique. Il n'y a que du beau (et c'est déjà pas mal).


[Masse Critique]
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A priori, j'ai toujours une sympathie pour les personnes qui veulent découvrir d'autres cultures. Là, nous avons affaire à une coréenne du Sud qui est rentrée dans son pays après un voyage inoubliable en France. Elle a du mal à retrouver ses repères et se sent étrangère même dans sa propre famille à la veille du mariage de la cousine plus jeune.

Au-delà d'un éventuel problème d'ordre psychologique ou de jalousie, c'est toute la question des personnes ne vivant pas dans les normes d'une société donnée. Elle accueille un français qui vient visiter la Corée ce qui est pour nous l'occasion d'une ballade et d'une découverte de ce pays.

J'avoue avoir eu un peu de mal avec ce carnet de voyage intimiste. le dessin m'a paru quelque fois assez approximatif comme s'il fallait deviner certains contours. La couverture par exemple prête à confusion avec ce masque étrange.

La démarche est certes sympathique mais l'oeuvre ne m'a pas séduit plus que cela.
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« Je suis encore là-bas » n'est que le constat amer de celui ou celle qui ne supporte plus la morale de son pays d'origine après avoir connu autre chose.
Cette histoire a tout d'une histoire personnelle, et même l'histoire de deux moitiés, dont je ne veux pas rompre ici le charme singulier. Attendez de lire la préface.
Le jeune auteur nous parle donc d'une jeune coréenne Sujin qui retourne travailler à Séoul après plusieurs années passées en France, consacrées à ses études.
Mais l'important est ce qui va se passer après les premiers constats amers, la recomposition d'une nouvelle individualité :
« Comme des bibliothèques aux multiples rayons que l'on classe, déplace, aménage, lentement nos identités se recomposent ».
L'auteur emprunte cette citation à Viviane Choucas. Lui de son côté apporte beaucoup de sensibilité dans un style manga perso, ou manhwa dans le style coréen.
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Samir Dahmani signe une très belle BD sur l'identité mais surtout la culture sud coréenne. L'héroïne après avoir vécu dix années en France, dont elle a apprécié la culture, rentre dans son pays d'origine. Son employeur lui confie un jour une mission: accueillir un client français et lui faire découvrir la culture coréenne.
Avec beaucoup de pudeur, elle se confie à ce voyageur de passage sur sa difficulté à coller à sa propre culture et ses règles sociales: dévouement au travail, obéissance aux parents, pression sociale très forte quant au mariage, obligation de réussite, primauté de l'esthétisme etc etc... Elle vit en Corée mais se sent encore en France. Elle s'interroge sur sa place dans la société.
L'auteur a lui même voyagé en Corée du Sud, y a fait une résidence d'artiste.
Le thème abordé est très intéressant et rarement traité. le graphisme est absolument exquis. Je recommande vivement cet auteur.
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Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'avais envie d'aborder le contexte dans lequel ce livre a été écrit. Vous avez peut-être entendu parlé de son « jumeau » : Je ne suis pas d'ici, de Yunbo, qui n'est autre que la compagne de Samir Dahmani. Ces deux livres (dont je n'arrête pas de confondre les titres) se font écho et sont en quelque sorte deux facettes du même thème, et de l'expérience personnelle de Yunbo.

Je ne suis pas d'ici raconte l'histoire d'une jeune coréenne qui vient d'arriver à Paris pour y suivre des études d'art.

Je suis encore là-bas, celle de Sujin, une femme coréenne qui, depuis qu'elle est rentrée en Corée après avoir fait ses études en France, se sent déracinée dans son propre pays. Elle doit accompagner Daniel, un français, pour son travail, et notamment traduire les divers rendez-vous.
Cette rencontre est l'occasion pour elle de renouer avec la langue française, de faire remonter des souvenirs, d'interroger son ressenti dans tout ça et de se confier à Daniel.

On suit alors toutes ces interrogations de Sujin. Comme dans Retour à Bandung, dans lequel l'auteure raconte son retour en Indonésie, son pays d'origine, le personnage de Je ne suis pas d'ici porte un regard extérieur sur son propre pays. le fait de partir un temps en France, dont la culture et le mode de vie sont bien différents de ceux de la Corée lui fait prendre du recul sur ce qui lui plait et ce qu'il lui plait moins dans sa vie en Corée. Elle se sent différente voire incomprise de ses proches, ses collègues, sa famille : son séjour à l'étranger l'a changée et la société coréenne a évolué pendant son absence. Pour faire écho au titre, je trouve qu'on voit bien qu'une partie d'elle est « encore là-bas », encore en France, alors même qu'elle est revenue en Corée. A la lecture, on la sent tiraillée, un peu perdue, elle a du mal à trouver sa place.

Au début du livre, le lecteur est prévenu : les dialogues en coréen seront en noir, ceux en français seront en bleu. J'ai beaucoup aimé que la distinction soit faite, c'est rarement le cas dans les livres qui parlent de cette thématique, et pourtant je trouve ça vraiment important.
Au fur et à mesure de l'histoire, Sujin, l'héroïne, se teinte de plus en plus de bleu, seule note de couleur dans les dessins noir et blanc. Je ne sais pas si il faut vraiment y voir un message, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir l'écho des dialogues français en bleu, comme si au contact de Daniel, elle retrouvait un peu cette partie d'elle restée en France.

J'ai aimé toutes ces thématiques et la façon dont elles étaient traitées, de manière à la fois très « vraie », sans filtre, et très pudique. C'est le genre de livre qui, de base, a toutes les chances de me plaire, pas de surprise donc à ce niveau-là. En revanche, je trouve que le côté diptyque est très intéressant, et me donne vraiment envie de découvrir Je ne suis pas d'ici et les parallèles et passerelles qui doivent apparaître entre les deux ouvrages.

Bien que s'inspirant de la vie de Yunbo, l'auteure du deuxième livre, Je suis encore là-bas a aussi la particularité d'être écrit non pas par Yunbo elle-même, mais par son compagnon. Je trouve que cela confère à l'ouvrage un côté à la fois forcément moins personnel, et paradoxalement plus intime, plus vrai, car plus objectif et distancié. Samir Dahmani a également nourrit son récit de témoignages d'étudiants coréens rencontrés lors de son master, et de ses propres voyages en Corée.

Je suis encore là-bas propose donc un regard très intéressant et original sur le déracinement, l'expatriation et le fait de se sentir ou non à sa place dans la société. Une lecture qui, a mon avis, prend tout son sens en lisant également l'ouvrage de Yunbo, mais qui a été pour moi un très bon moment.
Lien : https://www.deedr.fr/je-suis..
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On est à Séoul aux côtés de Sujin, une jeune employée. Elle s'apprête à aller chercher un client français qui arrive à l'aéroport. Elle sera son guide le temps de son séjour. Au programme : découverte de Séoul et être sa traductrice lors des différentes rencontres professionnelles qu'il doit avoir. Tous deux sympathisent. Sujin s'étonne de sa facilité à se confier à cet inconnu. de fil en aiguille, elle lui parle de ses années d'études en France et de sa difficulté à retrouver sa place dans la société coréenne.

C'est aussi pour elle l'occasion de parler de la culture coréenne, des traditions, des règles de vie en société…

Parfait pendant de l'album de Yunbo, « Je suis encore là-bas » parle du retour chez soi après une longue absence, du deuil impossible à faire de la vie d'avant et de cette place si difficile à retrouver.

Pour le personnage de Sujin, Samir Dahmani s'est beaucoup inspiré du quotidien de sa compagne mais d'autres témoignages de femmes coréennes convergent aussi vers ce personnage fictif. (...)
La chronique complète sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2017/10/20/je-ne-suis-pas-dici-yunbo-je-suis-encore-la-bas-dahmani/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Après dix ans passés en France, Sujin est de retour en Corée. Chargée d'accompagner Daniel, un client français. Une BD à découvrir pour appréhender les différences entre nos cultures. Les dessins sont moins fins que dans « Je ne suis pas d'ici », mais je trouve que le thème est mieux abordé et le récit plus riche.
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Sunjin est une Coréenne ayant passé plusieurs années en France et qui est revenue en Corée depuis deux ans. Bien qu'il s'agisse de son pays natal, elle a beaucoup de difficultés à se réintégrer dans la société coréenne soumise à de nombreux codes et imposant une pression terrible au travail, valeur très importante pour tous les Coréens. Lorsqu'elle doit accueillir un collaborateur français et lui servir de traductrice, elle panique d'abord à l'idée de devoir retrouver son français un peu rouillé mais s'ouvre à lui petit à petit, au fil de leurs discussions après le boulot.
À travers ces échanges, on découvre la société coréenne et le mal-être dans lequel Sunjin est plongée. On comprend sa difficulté de retrouver sa place dans son pays aux moeurs tellement différentes des habitudes françaises. J'ai beaucoup aimé cette façon de traiter le déracinement puis la réintégration nécessaire et c'était très éclairant. L'idée d'utiliser deux couleurs différentes pour les dialogues en français et en coréen est excellente et cela rend très clair le texte. Je l'ai lue d'une traite, c'est très réussi ! J'ai un peu moins aimé le dessin, au moyen de ces traits noirs rapidement exécutés. Cela donne un style au dessin mais je n'ai pas accroché…
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