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Critique de Carobibliophile


"Avant que tu descendes du
train, papa, il faut que je te
dise deux ou trois choses. Si
tu débarquais sans savoir, tu
pourrais avoir un choc. Ton
enfant qui taime."

"Ton enfant qui t'aime",
n'est-ce pas étrange ? "Ton enfant" c' est impersonnel, asexué aussi, celà impose dès le début la question de l'identité, l'incipit est efficace.

Ce livre c'est l'histoire de Nora : «Ma vie n'est pas exactement comme je te l'ai racontée» dit-elle.

Mots après mots, chaque paragraphe écrit son histoire cachée, vécue en parallèle de celle qu'elle a montré depuis sa tendre enfance.

Elle raconte les déguisements, le maquillage, la honte, la solitude, la détresse.
Raphaël devenu Nora.
Nora, la fille de sa mère disparu, la fille qu'elle était certaine d'attendre, car avant sa naissance, dans l'espoir maternelle, Raphaël était déjà une fille. Une fille qui est née garçon et pour qui la vie n'était pas simple.

«La vie serait plus simple si j'étais mort… Il faut que je trouve quelque chose pour mourir sans être mort.» a dit Raphaël.

De petit garçon il est devenue femme, Raphaël est mort pour que vive Nora, il a trouvé le moyen, pour elle. le passage à l'âge adulte c'était aussi ça, la renaissance, la liberté d'être elle même, ailleurs, à Bruxelles.

Mais Nora n'existe pas encore totalement si elle n'existe pas pour lui.
Lui, ce père qui comprendrait peut-être si il savait qui elle est, sa nouvelle vie. Alors elle écrit une lettre d'amour à son père, une lettre à elle-même, aussi.

Mon avis

Je me suis dit "encore un", le thème est à la mode, comme pour Simone Veil je me sens à l'aube de la saturation. J'avais peur de la caricature aussi, mais Geneviève Damas écrit avec justesse, l'histoire d'une transidentité, avec une certaine pudeur, mais sans concession à la réalité, je crois.

C'est un roman bouleversant sur l'être soi et le devenir.
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