Coups de midi des Riches Claires : Genevieve Damas. Rencontre littéraire animée Jacques De Decker avec
Pourquoi on t’aime moins parce que tu souffres ? Il faudrait justement aimer plus, c’est tellement facile quand tout va bien.
J'ai du mal avec le calcul et les conjugaisons. C'est normal, dit le docteur Ronvaux, Vanessa a perdu toute sa famille, elle ne connaît plus que le singulier et la solitude.
Parfois la vie vous emporte dans des sentiers étranges, mais, au final, ils vous construisent mieux que si vous ne les aviez pas pris.
Je n'osais pas bouger et en même temps je me tenais prêt à lui sourire, pour qu'il le voie mon sourire, quand il ouvrirait les yeux, Roger, et parce qu'un sourire, ça fait toute la différence, avec un sourire tu n'es plus seul.
Parce qu'il n'y a qu'au sein des familles que l'on se fait ce que l'on ne se permettrait jamais avec des inconnus, ces choses terribles et cruelles, insensées et innommables, qui vous laissent pantelants et démembrés. p. 28
Moi, le travail, ça ne me fait pas peur car quand le corps trime, l'esprit peut rêver, et le mien, il avait un sac de choses à penser.
Ensemble nous regardons les informations télévisées. Je n’aime pas la coiffure de Claire Chazal. Il y a quelque chose d’infiniment triste dans ce carré qu’on lui voit depuis presque deux décennies. Je remarque pour la première fois sur son front une ride que je n’avais jamais aperçue. Il me semble qu’elle est très fatiguée ce soir, défaite, comme moi, comme nous toutes, qui, après avoir porté le monde à bout de bras, nous voyons, un jour, décocher la fatale estocade, la vie qui nous revient en pleine face comme un boomerang, cette vie sans mémoire et sans gratitude, et, tout à coup, je pense à lady Diana, si jeune et si innocente, à Jackie Kennedy, qui a tant souffert, à mère Teresa que nous ne reverrons plus et je sens une larme rouler sur ma joue. C’est à ce moment qu’André se tourne vers moi et dit :
« C’est insensé ce qui se passe au Pakistan pour l’instant, tu ne trouves pas ? »
Tu traînes une vie de fourmi dans un pays qui ne sera jamais le tien, et, un matin, tu découvres que tu peux devenir un aigle en aidant, sauvant, construisant un monde pur.
… parce que peut-être c'est comme ça la vie quand elle vous enlève ce qu'elle vous a donné de plus beau, il n'y a rien à dire qu'à laisser les rivières couler.
On a tous besoin de quelqu’un qui caresse notre visage, qui attache sur nous ses yeux doux, qui nous murmure des mots qui n’appartiennent à personne. Parfois, la vie est trop rapide, on ne cesse de courir après le travail, les sous, l’école, les vacances, le sport, et il ne reste plus de temps pour une main douce sur une autre main.