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Critique de Allantvers


Voilà un petit brûlot qui vient à point pour nous réchauffer le nerf vital.
Deux courts textes en fait, en miroir, l'un extrait de « la zone du dedans » d'Alain Damasio et mis en scène par Benjamin Mayet, l'autre de Damasio lui-même, rebondissant sur le premier.

Le premier harangue sous forme de monologue le lecteur en l'exhortant à prendre conscience de la morbidité de nos conditions d'esclaves volontaires dans un système devenu génétiquement totalitaire de par la multiplicité des contrôles qui s'y exercent, à secouer la gangue de ces contrôles qui nous étouffent, en particulier les contrôles que nous nous imposons à nous-mêmes, et ce pour retrouver le souffle vital en soi vivifié du sens du collectif.

Le second, de l'auteur originel de ce texte donc, réintroduit cette exhortation dans le contexte de nos sociétés occidentales dominées par le « techno-capitalisme » qui par normalisations incrémentales et ingestion systématique de tout ce qui relève du « dehors » (l'étranger, le sauvage, l'inconnu), largement aidé en ceci par le développement de technologies intrusives (le smartphone relié au Big Mother des réseaux sociaux en étant le point d'orgue) qui nous collent les uns aux autres comme des « grumains dans la pâte » dans une réalité surconnectée et désenchantée, a fini par limiter nos horizons, avec notre consentement, à son seul « dedans », et nous enfermer dans une « société sans air ».

L'un comme l'autre appellent à reprendre contact avec le sol, redresser la colonne, en renouant les liens perdus et en cherchant à conquérir non pas le pouvoir, mais la puissance, celle de ce « dehors » qui est tout simplement en nous.

Ça pique, ça démange et ça dérange, et cela fait un bien fou.
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