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Critique de christinebeausson


L'histoire d'une femme ... cubaine qui s'est illustrée pendant la révolution de 1959 … sa vie est très riche et permet de construire une belle histoire.
D'un côté il y a le résumé de mejesaistout (1) ... mais ce livre doit nous permettre de pénétrer plus avant dans son parcours.
Il faut commencer par faire la connaissance de Eduardo René Chibás Ribas, homme politique cubain qui utilisait la radio pour diffuser ses opinions politiques au public (2).
L'auteure, Amina Damerdji, née aux États Unis, élevée en Algérie, puis en France, a choisi comme thème pour son premier livre cette femme, une révolutionnaire qui a choisi de quitter son milieu d'origine, la petite bourgeoisie pour rejoindre des partisans se battant contre toutes les injustices dans un pays qui ont cru un moment pouvoir par les urnes accéder à la démocratie. Ils vont en être privés par une occupation américaine à peine voilée sous les traits d'un dictateur fantoche Batista.
La période choisie montre la jeunesse de l'héroïne quand elle a voulu avec ses amis changer le monde. Elle a côtoyé Fidel et ceux qui des années plus tard prendront le pouvoir et aussi connu les années de désillusions à la veille de son suicide devant le spectacle de certains de ses amis qu choisissent de partir.
Un autre aspect du livre montre le sexisme de ces révolutionnaires, les combattantes n'étant que des femmes et pas des combattants comme les autres.
À lire en écoutant au choix
🎶Dos gardenias...de buena Buena Vista Social Club
Dos gardenias para ti
Con ellas quiero decir
Te quiero, te adoro, mi vida
Ponles toda tu atención…🎶
Ou
Le son traînant des boléros ... Antonio Machin ... 🎶te quiero, te adoro, mi vida 🎶
A vous de choisir !



(1)
Haydée Santamaría Cuadrado, née le 30 décembre 1923 à Cuba.
Après le coup d'état de Baptiste, le 10 mars 1952, elle participe avec son frère Abel et d'autres révolutionnaires, à l'édition des journaux clandestins Son los mismos et El Acusador. Ensemble, ils mènent de nombreuses actions de propagande. Après sa rencontre avec Fidel Castro, son petit appartement de la Havane se transforme en un centre du mouvement révolutionnaire naissant, connu comme la « Génération du Centenaire de Martí ».
Elle est surtout connue pour sa participation, le 26 juillet 1953, à l'attaque contre la caserne de Moncada, à Santiago de Cuba, le 26 juillet 1953, action pour laquelle elle a été incarcérée avec Melba Hernández. (action dirigée par Fidel Castro et d'autres membres des « Jeunesses orthodoxes ». Haydée avait la responsabilité de transporter les armes jusqu'à Santiago de Cuba en prévision de l'attaque, et en même temps, sa mission constituait à s'emparer de l'hôpital Saturnino Lora, pour y recueillir les blessés). Après l'échec de cette intervention, Haydée a été emprisonnée, tandis que son frère Abel et le compagnon d'Haydée, Boris Luis Santacoloma, sont morts sous la torture des militaires. Pour tenter de la faire parler, les militaires lui ont dit que son frère et son fiancé avaient été torturés et assassinés après le combat et, comme preuve de leurs dires, ils lui ont montré un oeil supposé appartenir à Abel et les restes des parties génitales de son fiancé Santacoloma. En dépit de cette méthode effrayante, ils n'ont pas réussi à lui faire donner des informations. Au contraire, elle leur a répondu de manière ferme que « Mourir pour la patrie est vivre ». Dans son livre-plaidoyer, La historia me absolverá, Fidel Castro évoque ces circontances et souligne, à propos d'Haydée, que « jamais une femme cubaine n'a manifesté autant d'héroïsme et de dignité ».
Elle fonde ensuite puis dirige la Casa de las Americas, organisme culturel d'État. Elle se suicide le 28 juillet 1980 à La Havane.

(2)
Eduardo Chibas (15 août 1907 - 16 août 1951) est né à Santiago de Cuba. Son fort nationalisme est considéré comme une inspiration pour la Révolution cubaine.
Il a principalement dénoncé la corruption et le gangstérisme endémiques sous les gouvernements de Ramón Grau et Carlos Prío qui ont précédé l'ère Batista. Il pensait que la corruption était le problème le plus important auquel Cuba était confrontée.
En 1947, il a formé le Parti orthodoxe, un groupe fortement anti-impérialiste, qui avait pour objectif de dénoncer la corruption du gouvernement et de provoquer un changement révolutionnaire par des moyens constitutionnels. Chibás a perdu l'élection présidentielle de 1948, terminant à la troisième place. Il était un critique extrêmement virulent du vainqueur de cette élection, Carlos Prío Socarrás. Il a été considéré comme un favori lors de l'élection présidentielle de 1952, mais s'est suicidé un an avant que Fulgencio Batista ne prenne le contrôle du gouvernement cubain.
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