« L'éternité est un livre « à paraître » et le mien est la seule possibilité avant la fin. Je l'écris. Je l'écris. »
Ismaël, alias
Zabor, est né à Abouki, un petit village d'Afrique. Fils d'un boucher et d'une femme répudiée, morte assez tôt, il est chassé par son père parce qu'il a soi-disant, à 4 ans, poussé son demi-frère dans un puits… disons plutôt que la belle-mère a bien intrigué pour éloigné cet enfant considéré peu à peu comme un paria dans son propre village : il vit à 28 encore avec sa tante Hadjer, n'est pas circoncis, est affublé d'une voix bêlante, s'évanouit régulièrement et refuse de manger de la viande. Et surtout, il a un don : lorsqu'il écrit – et il couvre de signes des centaines de cahiers, qu'il enterre ensuite au pied des arbres – la mort recule… Fable ou réalité ? Les villageois hésitent entre se moquer ou y croire mais plus d'un est allé le voir en secret pour qu'il éloigne la mort de tel ou tel. Alors le jour où son père est mourant, à contrecoeur la famille se résout à faire appel à ce fils honteux. Mais son don fonctionnera-t-il ?
En parallèle de ce récit, le narrateur raconte peu à peu son passé, sa rencontre avec la langue, arabe d'abord, puis française, à travers une caisse de romans trouvée au grenier, la découverte des mots et de la sensualité en même temps, l'ivresse de l'écriture et de l'imagination.
Je n'ai jamais lu de livre de cet auteur, et j'ai été happée, subjuguée par une voix, puissante, colorée, dense, étrange.
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