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Critique de Bazart


Après les confidences sur le père de Gérard Darmon dont je vous avais parlé il y a quelques semaines de cela, j'ai attendu un peu de temps avant de me plonger dans les souvenirs d'enfance de son (ex depuis que Darmon s'est faché avec Esposito) compère du "coeur des hommes", à savoir Jean Pierre, Darroussin qui avec « des souvenirs que je porte au coeur », publié aux éditions Fayard début 2015, a également surfé sur cette mode , initié avec le succès que l'on sait par le troisième larron de la saga Marc Lavoine, de bouquin à l'intention de son paternel.

Même si Daroussin ne parle pas que de son père dans ce livre, puisqu'il revient en globalité sur son enfance, celle d'un petit gosse de Courbevoie, une banlieue populaire des années 50 qu'on croirait sortie d'une photo de Robert Doisneau, on sent tout le long du livre cette tendresse énorme qu'il ressent pour ce père, très ancré à gauche, et qui lui a inculqué pas mal de valeurs qu'il conserve encore maintenant et qui font de ce comédien populaire un humaniste et un type bien que tout le monde s'accorde forcément à reconnaitre.

Dans " et le souvenir que je garde au coeur, Jean Pierre Daroussin prend le temps de nous raconter sur plus de 200 ans avec ce ton un peu détaché qu'on lui connait bien, afin de cacher sa belle sensibilité, son enfance libre et baignée d'insouciance, dans le quartier prolétaire de Courbevoie.

Un quartier où son père ouvrier lumineux élevé par des paysans, intellectuel autodidacte, lecteur de Marx, lui transmettra la devise de la classe laborieuse : travail, fraternité, bonté.

A travers ces confidences parfois profondes, parfois plus anecdotiques, où l'on parle politiques, filles, musique ( Daroussin a même fait un boeuf avec Francis Cabrel dans un karaoké:o) c'est toute une France du 20ème siècle que convoque le comédien fétiche de Guédiguian, qui dit juste quelques mots sur ses années de formation de comédien au cours Florent, puis la rue Blanche, et enfin, le Conservatoire, parcours le long duquel il rencontrera Ariane Ascaride et Catherine Frot, deux personnes de sa famille d'acteurs, qui le suivront tout le long de sa carrière.,

Car, on le voit aisément dans le livre, Daroussin a toujours aimé les bandes les groupes, et cela vient forcément de cette enfance dans les quartiers populaires de Courbevoie où les mots entraide et solidarité avaient certainement plus de poids qu'aujourd'hui.

Un joli livre un peu nostalgique mais pas réactionnaire ni passéiste qui permet de mieux connaitre ce comédien terriblement sympathique et talentueux.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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