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EAN : 9782213682440
216 pages
Fayard (11/03/2015)
3.05/5   33 notes
Résumé :
Il vient de loin, Jean-Pierre Darroussin.
D’une vieille espèce de travailleurs qui engendraient des travailleurs, d’un monde de bras fort et fier, d’une terre lointaine où l’on se rappelle hier pour espérer demain, de familles qui, lorsqu’elles n’étaient pas occupées aux champs de patates ou à l’usine, l’étaient aux champs de bataille.
L’acteur retourne à l’aube de ce temps révolu. Dans la lanterne magique de sa plume apparaît son enfance libre dans le... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime l'acteur Darroussin, surtout depuis qu'il est devenu l'un des piliers de la troupe de l'engagé, Robert Guédiguian, grâce à Ariane Ascaride, rencontrée au Conservatoire :)

Son récit de vie est touchant ... j'entendais sa voix en lisant ses mots, sa voix si reconnaissable, chaude et douce à la fois.

Au cinéma, j'ai particulièrement été sensible à son jeu lorsqu'il incarne un mari délaissé dans Marie-Jo et ses deux amours (2002).

En résumé, "Et le souvenir que je garde au coeur " est un témoignage que seuls les admirateurs de l'acteur apprécieront, les autres risquant de s'ennuyer ... un peu !

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Et le souvenir que je garde au coeur est le récit autobiographique de l'enfance qu'a connu Jean-Pierre Darroussin. L'auteur livre ses souvenirs en décrivant avec une réelle tendresse l'amour qu'il portait à son père, récemment disparu. Il y évoque par ailleurs la nostalgie de son enfance en banlieue parisienne et sa vie communautaire, ses petits boulots avant d'intégrer la scène.
Ce récit est parfois confus, néanmoins il permet de mieux cerner la personnalité de l'acteur, son cheminement professionnel et sentimental et de rendre compte d'une société qui n'est plus...
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Recueillis et mis en forme par Sophie Blandinières, ces souvenirs doivent sûrement beaucoup à la verve spontanée de Jean-Pierre Darroussin. Si vous connaissez le film de Jean-Marie Poiré, Mes meilleurs copains, vous aurez l'impression d'en lire quelques chapitres inédits, quand Darroussin décrit sa vie communautaire avec sa bande d'amis du Chapeau Rouge. Groupe de potes vivant de petits boulots parfois stupides ( colleur d'enveloppes dans un bureau de la Défense, surveillant de port du bonnet de bain en piscine, job nettement moins glorieux que Maître -nageur, et donc nettement moins rétributif en espèces sonnantes comme en conquêtes féminines..) ou encore d'expédients (traffics en tout genre, rapines ..) ou encore militants ccopératifs, distribuant la presse de droite à titre payant le jour, et à titre gratuit, la nuit, pour Libé, enfin tout à fait clandestinement pour La Cause du Peuple.
Enfin, il est acteur, et un bon, passé par le cours Florent, puis la rue Blanche, et enfin, le Conservatoire , parcours le long duquel il rencontrera Ariane Ascaride et Catherine Frot, la copine et complice de ces années de formation. Si on examine la carrière de Darroussin, on s'aperçoit qu'il a toujours évolué au sein d'une bande de copains d'enfance , ou d'amis plus tardifs très proches. Et on comprend mieux pourquoi en découvrant le récit qu'il fait de l'exode rural vécu par ses ascendants, qui survécurent au déracinement grâce à une forme d'entraide communautaire qui fut longtemps la marque de la classe ouvrière et fut un marqueur sociologique un peu différent, mais tout aussi actif que le militantisme communiste . On trouve aussi une description de ce mode de vie "familial" propre aux ouvriers dans Les petits enfants du siècle, de Christiane Rochefort. Ce livre est donc nostalgique, et décrit bien une trajectoire aujourd'hui impossible, entre les racines paysannes, l'aculturation par la ville et l'identité par le travail, les copains, la communauté ouvrière aux ceintures des grandes villes, voire l'ascenseur social des enfants et petits enfants, parfois propulsés par le changement culturel de Mai 68. de fortes figures émergent de l'album personnel feuilleté pour nous par cet acteur sympathique et marrant, qu'on inviterait volontiers à passer prendre un verre à la maison. Son père d'abord, qui prit à 75 ans (!!!) sa retraite d'étameur, mais par choix et non par obligation, par loyauté vis à vis de son collègue plus jeune, mais aussi par amour de la belle ouvrage, et surtout de l'espace communautaire, plus large que le tête à tête conjugal, qu'il semble avoir toujours fui malgré son amour pour une femme au foyer dont il dit finalement avec une cruelle inconscience qu'elle ne manqua jamais de rien . La grand-mère maternelle, qui lui offrit les livres qui comptent: les albums de Tintin et le dictionnaire Gaffiot, validant par là l'idée qu'il pouvait suivre l'impératif scolaire et réussir socialement par la voie de "l'instruction". Et aussi, en creux, l'aïeul joueur, désinvolte, un peu voleur, un peu tricheur, qui abandonna Paul, le père de Jean-Pierre, avant sa naissance mais lui donna quand même son patronyme, que porte aujourd'hui l'acteur. L'histoire de la transmission antérieure de ce patronyme étant elle-même bien nébuleuse. Comme quoi, il ne suffit pas de recevoir un nom, il faut aussi s'en faire un, chacun à sa façon.
Voilà en tout cas un beau recueil de souvenirs, qui confirme ce qu'on pensait: que des personnes qui ont pu à certains moments de leur jeunesse prendre quelques libertés avec la propriété privée n'en deviennent pas moins de beaux honnêtes hommes, tandis que mais chut, pas de symétrie facile. Que le terreau familial le plus riche est celui de l'affection, de l'admiration, et de la transmission.
Et que le Temps des cerises est une très belle chanson.
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Après les confidences sur le père de Gérard Darmon dont je vous avais parlé il y a quelques semaines de cela, j'ai attendu un peu de temps avant de me plonger dans les souvenirs d'enfance de son (ex depuis que Darmon s'est faché avec Esposito) compère du "coeur des hommes", à savoir Jean Pierre, Darroussin qui avec « des souvenirs que je porte au coeur », publié aux éditions Fayard début 2015, a également surfé sur cette mode , initié avec le succès que l'on sait par le troisième larron de la saga Marc Lavoine, de bouquin à l'intention de son paternel.

Même si Daroussin ne parle pas que de son père dans ce livre, puisqu'il revient en globalité sur son enfance, celle d'un petit gosse de Courbevoie, une banlieue populaire des années 50 qu'on croirait sortie d'une photo de Robert Doisneau, on sent tout le long du livre cette tendresse énorme qu'il ressent pour ce père, très ancré à gauche, et qui lui a inculqué pas mal de valeurs qu'il conserve encore maintenant et qui font de ce comédien populaire un humaniste et un type bien que tout le monde s'accorde forcément à reconnaitre.

Dans " et le souvenir que je garde au coeur, Jean Pierre Daroussin prend le temps de nous raconter sur plus de 200 ans avec ce ton un peu détaché qu'on lui connait bien, afin de cacher sa belle sensibilité, son enfance libre et baignée d'insouciance, dans le quartier prolétaire de Courbevoie.

Un quartier où son père ouvrier lumineux élevé par des paysans, intellectuel autodidacte, lecteur de Marx, lui transmettra la devise de la classe laborieuse : travail, fraternité, bonté.

A travers ces confidences parfois profondes, parfois plus anecdotiques, où l'on parle politiques, filles, musique ( Daroussin a même fait un boeuf avec Francis Cabrel dans un karaoké:o) c'est toute une France du 20ème siècle que convoque le comédien fétiche de Guédiguian, qui dit juste quelques mots sur ses années de formation de comédien au cours Florent, puis la rue Blanche, et enfin, le Conservatoire, parcours le long duquel il rencontrera Ariane Ascaride et Catherine Frot, deux personnes de sa famille d'acteurs, qui le suivront tout le long de sa carrière.,

Car, on le voit aisément dans le livre, Daroussin a toujours aimé les bandes les groupes, et cela vient forcément de cette enfance dans les quartiers populaires de Courbevoie où les mots entraide et solidarité avaient certainement plus de poids qu'aujourd'hui.

Un joli livre un peu nostalgique mais pas réactionnaire ni passéiste qui permet de mieux connaitre ce comédien terriblement sympathique et talentueux.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Enfin ! Voici la chronique de mon premier livre lu en 2016 ! Je n'avais pas vraiment prévu de le lire en ce début d'année (ni même de le lire tout court) mais il était posé chez mes parents. Ma mère était en train de le lire alors je le lui ai piqué et je me le suis bouffé en deux jours à peine. J'aime bien Jean-Pierre Darroussin alors c'était l'occasion de mieux le connaître ...

Il vient de loin, Jean-Pierre Darroussin.
D'une vieille espèce de travailleurs qui engendraient des travailleurs, d'un monde de bras fort et fier, d'une terre lointaine où l'on se rappelle hier pour espérer demain, de familles qui, lorsqu'elles n'étaient pas occupées aux champs de patates ou à l'usine, l'étaient aux champs de bataille.
L'acteur retourne à l'aube de ce temps révolu. Dans la lanterne magique de sa plume apparaît son enfance libre dans le quartier prolétaire de Courbevoie, où l'on découvre son père, Paul, ouvrier lumineux élevé par des paysans, intellectuel autodidacte, lecteur de Marx, qui lui transmet la devise de la classe laborieuse : travail, fraternité, bonté.
Puis, dans les années post-68, son adolescence agitée par les filles, la musique, la comédie. Les expériences avec les potes-frères, riches d'anecdotes truculentes, le souvenir d'une époque rouge, militante et libertaire, la célébration de l'amour et de l'amitié.
Autant de séquences à travers lesquelles il ressuscite un monde ancien, abandonné par le progrès et la globalisation. Mais un monde dont les valeurs humanistes et sociales, celles du Front populaire, d'une gauche militante et obstinée, continuent de l'habiter et de l'animer.
Un monde dans lequel son père chante : le temps des cerises.

Jean-Pierre Darroussin pour moi, c'est l'incarnation du Poulpe, Gabriel Lecouvreur, dont j'ai avalé les aventures pendant mon adolescence. C'est aussi un des personnages de "Marius et Jeanette". Mais je ne m'étais jamais vraiment intéressé à son parcours ou même à sa vie. C'est parce que j'ai eu l'opportunité de croiser ce livre que je l'ai lu. Je pense que si ma mère ne l'avait pas eu en sa possession, je n'aurai pas eu la curiosité de le lire et je serai passée à côté d'un joli moment de lecture.

En effet, j'ai fait la découverte d'une très belle personne qui n'étais pas forcément destinée à faire du cinéma. Né dans une famille modeste, Jean-Pierre Darroussin aurait pu devenir ouvrier comme son père. le destin en a voulu autrement. J'ai adoré me plonger dans les souvenirs d'enfance du comédien. On se retrouve propulsé dans une époque heureuse et insouciante. Paul, le père de Jean-Pierre m'a fait penser à mon grand-père par différents aspects de sa personnalité et ça m'a fait tout drôle.

Difficile de juger le contenu du livre puisque ce sont les souvenirs de Jean-Pierre, mais j'ai trouvé le livre très facile à lire. Ca s'avale sans qu'on s'en rende compte et ça fait un bien fou. Par certains côtés, je dirai que c'est un peu du Pagnol moderne, des "Souvenirs d'enfance" comme chacun en possède. Et puis j'ai croisé des personnalités tout au long de ma découverte de la vie de ce comédien discret, c'était inattendu et surprenant.

Je ne peux que vous conseiller de découvrir cet ouvrage, c'est une bouffée d'air frais.
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critiques presse (3)
Bibliobs
21 mai 2015
Drôle, touchant, chaleureux, le livre est pittoresque et bref. Comme disait Pépin.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
07 avril 2015
Un livre plein de tendresse pour ce père qui vient de disparaître, et une douce nostalgie de cette vie d'enfant en banlieue parisienne il y a une cinquantaine d'années.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
27 mars 2015
Mais il ne le fait pas rimer avec douleur. Oh! Il y a bien de la nostalgie, mais le récit est empli de sourires et de rires. Car il est truffé d'anecdotes croustillantes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Au sujet de Robert Guédiguian :
Nous avons compris ce jour-là que nous étions nés sous la même étoile. Au sens propre comme au sens figuré.
Les mêmes origines modestes.
Lui, Marseille, les chantiers navals, moi, Courbevoie, les ateliers d'étamage.
Tous deux issus d'une classe populaire dont le métier se perd et les travailleurs avec.
Et puis, une conscience politique et une vision humaine du monde qui nous entoure et de ses défauts.
On était d'accord pour dire que les ouvriers ne sont plus très sûrs de servir à quelque chose depuis que leur usine a fermé, que le chômage a ouvert sa gueule béante.
"Les emplois, c'est comme les tigres ...", dit mon personnage dans Le Pressentiment.
Et le pire, c'est que leur malheur, ils ne savent plus auprès de qui s'en plaindre. Car plus personne n'est responsable. On n'y peut rien. On ne peut plus rien. On ne sait pas.
C'est comme pour l'argent, on n'a aucune idée d'où il a disparu.
Les profits ? Ils n'ont pas été redistribués, alors ils sont passés où ?
Dans les poches d'actionnaires tenus secrets, dans des paradis fiscaux, que les ouvriers n'ont pas eu le temps d'avoir assez d'imagination pour se les représenter.
Leurs poches à eux, ils ne peuvent rien mettre dedans, elles ont été arrachées.
Et quand ils demandent pourquoi il n'y a plus de place pour eux, on leur répond qu'elle est prise ailleurs, par des bras moins onéreux et moins revendicatifs, surtout.
Ou qu'on l'a prise pour y mettre un ordinateur superproductif qui va générer du fric en pariant sur leur déchéance, ou sur la faillite de leur pays.
Ils encombrent, les ouvriers.
Rien qu'en vivant, ils font du bruit.
Les machines, elles, sont muettes, maintenant, endormies par la désindustrialisation. Mais le souvenir, lui, est resté dans la voix des travailleurs, dans leurs poumons, sur leurs mains, dans leurs yeux.
La mémoire, ils la cultivent. Ca leur fait du bien, et du mal, aussi.
Ca en tue certains à la nostalgie, d'autres à l'amertume, les derniers au désespoir.
Mais, comme un poison dont ils ne peuvent se passer, ils ressassent, ils pataugent dans hier, pour être encore un peu sales et fiers d'avoir usiné.
La mémoire, c'est ce qui conserve leur dignité, c'est le rappel de leur histoire, une histoire d'hommes.
Une continuité dans la transmission de la fraternité, l'héritage de ses révoltes et de ses bonheurs, au moment de ses victoires, comme en 1936 avec le Front Populaire.
Un fil précieux qui s'est cassé quand la conscience de leur existence s'est émoussée.
Ils sont devenus invisibles, ils ne sont même plus représentés, ou, s'ils le sont, ils se préparent toujours à la trahison.
Et puis, ce que nous avons en commun avec Robert et que nous avons découvert ce soir-là, c'est un besoin d'y participer, à ce monde, de faire quelque chose.
Enfin, le sens des autres, de l'amitié, de la famille, de la convivialité.
Et en coïncidence-blague, le jour d'intervalle dans la date d'anniversaire. Lui né le 3 décembre 1953, et moi, le lendemain.
Nous avions beaucoup trop d'affinités pour ne pas tomber durablement en amitié.
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Je crois que, en 2002, j'ai cessé d'être indulgent avec mes compatriotes.
Précisément, le soir du 21 avril, quand le visage de Jean-Marie Le Pen est apparu sur l'écran.
Oui, ce soir-là.
Je n'ai pu faire autre chose que d'ouvrir la fenêtre, de me poster sur le balcon et, du haut de l'immeuble, de hurler, à m'en déchirer la voix :
" BANDE DE COOOOOOOOOOOOOOOOOONS !!!!!"
Je saturais.
Il faut me comprendre : je me suis tapé de Gaulle, puis Pompidou, j'ai survécu à Giscard et au commerce roi, j'ai ravalé la déception de Mitterrand, je me suis résigné à ignorer Chirac.
Mais là, c'était trop.
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Je suis passé sur le Cléante de L'Avare dans sa scène de confusion amoureuse.
Le rôle m'était proche, je le comprenais. Pour moi, il représentait toute la révolte que je ressentais à l'époque vis-à-vis de la société, de l'ordre établi sur une légitimité à remettre en cause.
Cléante, c'est le personnage de l'émancipation du cadre, du refus d'un modèle qu'on veut lui imposer, mais qui le dégoûte.
Harpagon amasse ses pièces d'or, Cléante donne son amour.
L'un thésaurise, l'autre dilapide.
Les deux systèmes s'équivaudraient si le père, l'avare, ne montrait sa perversité, ce que l'amoncellement de richesses a pourri chez lui, jusqu'à ne laisser de vivant que son ignoble avarice.
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Comme j'étais là régulièrement, enfant, je me suis fait des copains que j'aimais bien.
L'un d'entre eux a perdu son père, qui s'est suicidé.
Sa famille a organisé une veillée du mort comme ça se faisait alors à la campagne et j'y ai été invité.
Je suis ici, petit et vivant, et il y a le mort là, grand et raide. Les gens pleurent.
Et, soudain, ils se refilent une longue baguette de buis qu'ils trempent dans une bassine de flotte avec laquelle ils font, au-dessus du cadavre, un signe que je reconnais immédiatement.
Je prends mon tour dans la file et, devant mon copain orphelin de père, je fais le signe.
Alors que nous regagnons nos places, il me questionne :
- C'était quoi ton geste au-dessus de papa ?
- Ben, le Z de Zorro, c'est ça qu'ils ont fait les autres !
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Je suis ici, petit et vivant, et il y a le mort là, grand et raide. Les gens pleurent. Et, soudain, ils se refilent une longue baguette de buis qu'ils trempent dans une bassine de flotte avec laquelle ils font, au-dessus du cadavre, un signe que je reconnais immédiatement.
Je prends mon tour dans la file et, devant mon copain orphelin de père, je fais le signe. Alors que nous regagnons nos places, il me questionne:
- C'était quoi ton geste au-dessus de papa?
- Ben, le Z de Zorro, c'est ça qu'ils ont fait les autres!
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Video de Jean-Pierre Darroussin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Darroussin
Jean- Pierre Darroussin est venu faire la promotion de son livre "Et le souvenir que je garde au cœur", aux éditions Fayard.
14 mars 2015 #ONPC
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