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Critique de Elamia


Quand je suis tombée sur ce roman l'autre jour, c'était une évidence, je ne pouvais pas repartir sans. En plus, il est sorti le 1er février, jour d'Imbolc, c'était un signe !
Les moutons électriques nous offrent encore un magnifique objet livre, aux couleurs de la verte Erin. Chaque page est ornée d'entrelacs et les illustrations intérieures, au design simple et épuré rappellent l'Art celte.
Les personnages centraux de cette histoire sont Kerridwen, incarnation de la déesse mère et Kernunnos, son époux. Tout allait pour le mieux jusqu'à ce que l'influence maléfique d'Affang, démon des eaux, les sépare et mette en péril la croyance dans les anciens dieux. Les humains se détournent des divinités païennes et pour bénir leurs récoltes et favoriser leur destinée font désormais confiance à une nouvelle religion.
Le chaudron de Kerridwen est brisé, son pouvoir décroit, les humains la délaissent et la considèrent comme une dangereuse sorcière. La déesse terre n'a plus le choix et se retire dans un long et profond sommeil. Le dieu cornu traverse les âges sous ses diverses incarnations à la recherche des fragments brisés. Lui seul peut restituer le chaudron et permettre à Kerridwen de regagner l'adoration de son peuple.
Un souffle païen et puissamment tribal imprègne ce récit à la fois poétique et cruel. A travers cette quête Nathalie Dau nous plonge dans un univers mystique qu'elle met en scène avec un style maîtrisé. Les chapitres défilent à toute vitesse, plongée dans les mythes gallois, je n'ai pas vu le temps passer. C'est original et métaphorique mais toujours trés bien raconté. Le corpus mythologique gallois, irlandais et breton est revisité avec beaucoup de talent. C'est un roman qui interroge aussi sur la survie des anciennes croyances et qui parlera beaucoup à la communauté neo-païenne.
L'alternance entre passé et époque contemporaine, le musicien Alwyn et le registre général m'ont fait penser à La mort peut danser de Jean-Marc Ligny.

Je découvre enfin la plume de Natalie Dau, et je suis conquise par son style. Si la prochaine fois, je la croise à Cidre et dragon, je ne manquerais pas d'aller la saluer.
Cette belle découverte me donne envie de me plonger dans son Livre de l'énigme.


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