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Critique de EmmanuelleCarpenter
Je suis le travail de Laure Daussy depuis 2 ou 3 ans maintenant après avoir lu d'elle plusieurs articles éclairant dans Charlie.
“La réputation” est une enquête qui fait grincer des dents puisqu'elle pointe la violence sexiste poussée à son paroxysme dans les cités. La crainte de la stigmatisation pointe son nez.
L'enquête déclenchée par le féminicide de Shaïna, vi0lée à l'âge de 13 ans, taxée de fille facile et assassinée par le jeune garçon dont elle est amoureuse et enceinte. Il la poignarde et la brûle vivante. Il ne veut pas d'une fille facile pour mère de son enfant.
Très peu de médias s'en émeuvent, pas de manifestation de quartier, de voitures brûlées, de banderoles à toutes les fenêtres… un féminicide de plus et une musulmane.
Laure Daussy passe donc un an à enquêter à Creil. Elle interroge les adolescentes, les garçons, les hommes, les mères de famille, les pères de famille, les profs des écoles, les profs du secondaire, les associations de quartier, les médecins, les avocats, les élus locaux, les lieux de réinsertion, les imams…
Elle analyse les sondages, croise les chiffres, les recherches, suit le procès. Et c'est un constat accablant: des zones de non droit grandissent, l'instruction recule laissant le champ libre aux stéréotypes, à l'obscurantisme et au fanatisme.
Les 1eres victimes sont toujours les femmes et les filles. Vi0ls en pleine rue, chez elles, à l'arrière d'un fourgon, harcèlement sur les réseaux, dans la rue, passage à tabac. Ces filles vivent dans la peur permanente. Leur seule défense: se voiler pour “couvrir leur réputation”, leur seul espoir, partir.
À part vous en parler pour que vous en parliez, je ne peux pas faire grand chose mais, comme Laure Daussy, je fais ma part pour ces jeunes filles. Lisez son enquête. Elle est limpide. Je l'ai lu comme un roman (bien trop réaliste). Partagez-la. Parlez-en.
Aucune femme ne devrait avoir peur pour sa réputation. “Une réputation, c'est un outil de contrôle”.
“La réputation” est une enquête qui fait grincer des dents puisqu'elle pointe la violence sexiste poussée à son paroxysme dans les cités. La crainte de la stigmatisation pointe son nez.
L'enquête déclenchée par le féminicide de Shaïna, vi0lée à l'âge de 13 ans, taxée de fille facile et assassinée par le jeune garçon dont elle est amoureuse et enceinte. Il la poignarde et la brûle vivante. Il ne veut pas d'une fille facile pour mère de son enfant.
Très peu de médias s'en émeuvent, pas de manifestation de quartier, de voitures brûlées, de banderoles à toutes les fenêtres… un féminicide de plus et une musulmane.
Laure Daussy passe donc un an à enquêter à Creil. Elle interroge les adolescentes, les garçons, les hommes, les mères de famille, les pères de famille, les profs des écoles, les profs du secondaire, les associations de quartier, les médecins, les avocats, les élus locaux, les lieux de réinsertion, les imams…
Elle analyse les sondages, croise les chiffres, les recherches, suit le procès. Et c'est un constat accablant: des zones de non droit grandissent, l'instruction recule laissant le champ libre aux stéréotypes, à l'obscurantisme et au fanatisme.
Les 1eres victimes sont toujours les femmes et les filles. Vi0ls en pleine rue, chez elles, à l'arrière d'un fourgon, harcèlement sur les réseaux, dans la rue, passage à tabac. Ces filles vivent dans la peur permanente. Leur seule défense: se voiler pour “couvrir leur réputation”, leur seul espoir, partir.
À part vous en parler pour que vous en parliez, je ne peux pas faire grand chose mais, comme Laure Daussy, je fais ma part pour ces jeunes filles. Lisez son enquête. Elle est limpide. Je l'ai lu comme un roman (bien trop réaliste). Partagez-la. Parlez-en.
Aucune femme ne devrait avoir peur pour sa réputation. “Une réputation, c'est un outil de contrôle”.
