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Critique de CasaLaurette




Harlem, la nuit est tombée, deux vieux amis, afro américains se retrouvent sur les marches d'un immeuble et se souviennent du temps de leur première rencontre.

Du temps où l'un était gamin, et l'autre loubard.

Un gamin tout de rouge vêtu que sa mère trop occupée envoi un jour à l'autre bout de New-York porter un sac rempli de quelques victuailles dont une galette et de la crème au vieux Johnson, son grand-père.

Voilà, on y est, un détournement du petit chaperon rouge, version américaine, masculine, urbaine, et contemporaine.

Avant de partir, sa mère inquiète, lui donne quelques recommandations,

"Fais bien attention. Ne traîne pas, le chemin est long. Ne t'arrête pas en route. Et surtout, ne parle à PERSONNE !"

Mais si les mères, depuis Perrault se sont un peu améliorées, les enfants en revanche sont toujours aussi tête en l'air et naïfs ... ben voilà tout est dit : c'est les enfants le problème, pas les mères ... ;-)

Le gamin part donc à l'aventure dans ce qu'il appelle sa "forêt grise"

"Il habitait loin le vieux Johnson ! de l'autre côté de la forêt ... C'est vrai, cette ville sans rire, c'est une vraie forêt ! Rouge et grise, et bien profonde, avec ses arbres de brique et de ferraille et ses grottes de béton."

Et il est bien décidé, notre gamin, à profiter de cette journée de liberté ... "une journée de balade", "à flâner et à fouiner", "à ramasser des trésors".

Forcément, arrive ce qui doit arriver, il rencontre le loubard en question ... LE loup, celui de la 135e, Chilli Vince, "le loup du quartier", plus vieux, plus grand, plus costaud, "la grande classe" !

Et il se fait évidemment embobiné, donne l'adresse du vieux Johnson, accepte de prendre le chemin le plus long, traîne un peu, beaucoup, ébloui par les belles voitures de Central Park, les lumières de Broadway, la vue du pont de Brooklin.


Et comme on pouvait s'y attendre, Chilli Vince, arrive le premier chez le vieux Jonhson ...

Ce qu'il advient ensuite, dans l'intimité de l'appartement du grand-père, je ne peux décemment pas vous le révéler, je peux juste vous dire que tout le monde s'en sort, sans trop de "dégâts" et que de cette expérience naîtra une belle amitié...

C'est une bonne réadaptation, la trame est respectée mais l'histoire, le texte et les illustrations apportent une véritable originalité, transposant ce conte dans une autre époque, un autre contexte, un autre environnement, avec d'autres personnages ... Ce qui montre, s'il en était besoin que ce conte traverse les générations sans jamais prendre un ride et que sa moralité est toujours tristement d'actualité ... le danger est partout, les apparences sont toujours aussi trompeuses, les enfants toujours aussi naïfs et les loups toujours en train de roder ...

J'ai particulièrement aimé la ballade urbaine illustrée à merveille par Arthur Leboeuf, qui nous embarque dans cette ville immense et mystérieuse, dans les années 50 ... les murs de briques, les grandes avenues, les immeubles à perte de vue et leurs escaliers de secours extérieurs, les belles voitures américaines, le métro, les enseignes de Drug Stores, les sacs de course en papier, les petits vendeurs de hot-dog du coin de la rue, l'amour pour le baseball, et le magnifique pont de Brooklyn...

Lien : http://casalaurette.over-blo..
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