Citations sur A l'aube de la 6ème extinction : Comment habiter la Terre (31)
Les moyens économiques dont je dispose justifient-ils tout ? Dois-je nécessairement m'acheter un énorme 4x4, uniquement parce que j'ai les moyens de le faire ? Cette question, théorisée sous la formule "consommation ostentatoire", est centrale mais insoluble car elle touche à notre liberté individuelle.
Notre complexité tient à notre histoire évolutive : notre physiologie, nos mécanismes cérébraux sont élaborés, ce qui fait que nous sommes plus compliqués qu'une moule, mais pas beaucoup plus qu'un chat.
Je suis convaincu que pour un scientifique, comme pour tout être humain qui s'intéresse à la planète, l'émotion est tout aussi fondamentale que la curiosité.
Nous assistons, impassibles, à l'érosion progressive de la biodiversité, la conscience endormie par la supposée lenteur du processus. (p.12)
Chaque jour, nous croisons notre reflet dans le miroir et, malgré nos efforts, il est difficile de discerner à l’œil nu ce qui différencie notre visage de celui que nous observions la veille. Encore faut-il tomber sur une vieille photographie pour saisir l’ampleur des changements. Pourtant, le processus de vieillissement est bien à l’œuvre et il n’épargne aucun d’entre nous. Il a creusé des rides sur notre front, il a accentué les marques sous nos yeux, il a posé sur notre visage le masque indélébile du temps. Nous avons changé ! Mais comment avons-nous pu passer à côté de ces altérations ? Comment avons-nous pu à ce point nous aveugler ?
Ce sont les mêmes questions qui nous assaillent lorsque l’on observe le monde qui nous entoure, le monde vivant, ce que l’on appelle aussi la biodiversité. N’y a-t-il pas moins d’insectes dans nos campagnes ? N’entend-on pas moins les oiseaux chanter ? D’année en année, nous nous habituons à voir un peu moins d’abeilles, de fourmis, à avoir un peu plus chaud, à ce que nos paysages changent. À l’image de notre vieillissement, ce processus est une accumulation de changements imperceptibles qui nous anesthésie. Nous assistons, impassibles, à l’érosion progressive de la biodiversité, la conscience endormie par la supposée lenteur du processus. Mais que l’on ne s’y trompe pas, nous vieillissons et la biodiversité se métamorphose. Nous avons beau cacher notre portrait de Dorian Gray dans le placard, la violence de la révélation n’en sera que plus dramatique.
Cette relation à l'alimentation est très importante. Il faut revenir au trio fondamental : la saison, le temps que l'on y consacre et l'espace.
dans son acception actuelle, on peut dire que la biodiversité est le tissu vivant de la planète. Image intéressante car elle évoque le lien entre les individus, populations, espèces...
En réalité, la bonne démarche est de motiver son semblable, de convaincre son voisin en gardant en tête que ce qui vaut pour l’un ne vaut pas nécessairement pour l’autre. Que l’un peut être vertueux pour une chose A et pas pour un acte B, que cela peut être l’inverse pour l’autre…
depuis 35 millions d’années, la biosphère a eu le loisir de se transformer pour s’adapter à un climat frais avec de la glace aux pôles. Depuis quelques décennies, nous jouons avec le thermostat et provoquons des changements rapides que la vie a du mal à suivre.
Un apport supplémentaire de 10% de produits ultra-transformés dans notre régime se traduit par une hausse de 12% de risque de cancer.