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Critique de Ambages


« Le sexe, c'est seulement un contact, le plus intime de tous les contacts. »

Il ne faut pas en avoir peur mais le partager. Ce roman est magnifique. Cet antagonisme entre deux mondes, deux pensées, est si bien rendu. La plume de D.H. Lawrence est somptueuse, pleine de nuances et de sensibilité.

Je me suis passionnée pour Olivier Mellors, un homme qui laisse s'exprimer sa part de féminité et adore les fesses de la femme qui donne vie. Lady Chatterley, Constance manque encore, selon moi, de maturité mais elle sait déjà d'instinct beaucoup de la femelle qui est en elle, malgré son jeune âge. Une ode au plaisir, à la tendresse, au don de soi dans l'acte d'amour, de tout son corps et de toute son âme dans la « conscience sexuelle », une « fonction vitale » naturelle.

« Tu es réelle, même un peu chienne » « et sans honte »

Mellors, cet homme qui déteste le devenir de ce monde, qui en a peur parce qu'il sait la déraison qui aveuglera les masses pour l'argent. Nulle recherche du plaisir à regarder l'éclosion d'une fleur, surtout celle que l'on n'oublie pas tressée dans les liens d'amour, mais une vaine quête d'un bien dont on pourrait se passer et qui nous tue, à petit feu. Pourquoi tant de désolation dans le devenir d'un monde qui aurait pu être beau, sans « l'impudence de caste », sans le progrès, sans les mines et la grisaille qui avilit les couleurs, même celle du soleil et de l'espoir. Quel avenir pour notre civilisation dans ces conditions ?

Retrouvons « le contact les uns avec les autres, avec un peu de délicatesse et un peu de tendresse. C'est notre plus grand besoin. »

Sur ces mots, Sir « John Thomas dit bonsoir à lady Jane, la tête un peu basse, mais le coeur plein d'espoir. »
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