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Critique de InstinctPolaire


[ Pour la deuxième fois, je suis tes conseils de lecture...
Merci M. de m'avoir fait découvrir Davodeau. ]

Beaucoup argumentent pour dire qu'ils n'ont rien en commun. Eux-mêmes semblent s'y employer. Mais leur parcours prouve clairement qu'il n'en ai rien. D'ailleurs je-ne-sais-plus qu'elle théorie mathématique postule qu'à poursuivre à l'infini deux lignes parallèles, elles finissent immanquablement par se croiser...

Mais il est vrai que leurs divergences sont plus aisées à découvrir que leurs convergences.
Etienne Davodeau est dessinateur. Il pratique son art de conteur graphique dans la douceur d'un atelier, juge de la lisibilité d'une image la clarté du papier et s'en remet au talent des imprimeurs pour donner vie à son oeuvre. Ses acquis oenologiques sont tout au plus bredouillants.
Richard Leroy est vigneron. Il pratique son art de créateur de millésime au grand air de la douceur angevine, juge de la rectitude de ses vins à leurs senteurs, leurs arômes et s'en remet à la nature, à ses barriques et au jugement de ses vendangeurs pour donner corps à son nectar. Sa culture du Huitième Art est plus que balbutiante.

Intéressant projet que chacun initie l'autre à son champ de compétence. Un chemin initiatique entre les pieds des vignes et les rouleaux de papier, une route qui mène des caves de producteurs aux ateliers des dessinateurs, des salons du livre aux foires aux vins.

Un enrichissement partagé, un rapprochement fait de nécessaires convergences...Une approche sensorielle...
Le toucher...
Le grain du papier comme les méandres d'un cep.
L'odorat...
Existe-t-il plus caractéristique que le bouquet d'un vin ou l'odeur chaude de l'encre ?
La vue...
La robe d'un vin, l'ampleur d'un trait ?
Les sens de ces hommes sont leurs outils pour nous faire partager leur art. Qui ne serai rien sans une maîtrise de la même patience : du jour où on taille le premier sarment, de celui où on trace le premier trait à celui de la première dégustation ou de la première publication, combien de temps, de doutes, d'espoirs ?

Dessinateur et vigneron sont-ils ainsi si éloignés... ?


" Les livres, comme les vins, sont faits pour se rencontrer. " Davodeau, Etienne – Les Ignorants.
Alors comme je ne peux pas trinquer avec vous pour remercier celle qui nous rapproche ici, je dédicace cette critique à M.... dont c'est l'anniversaire aujourd'hui...

- E -
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