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Critique de mylena


J'ai un poil moins aimé ce roman que le précédent de l'auteur bien qu'on y retrouve les mêmes qualités, le charme de la découverte et de la nouveauté en moins. Par contre j'ai encore plus apprécié le procédé qui consiste à ponctuer la narration de chapitres intitulés Avant, rédigés en italique, qui informent le lecteur d'événement passés, ignorés de Colomba et Dante. Ces chapitres sont suffisamment mystérieux et énigmatiques pour titiller le lecteur, créer ou maintenir le suspens, aiguiller le lecteur, lui donner l'impression qu'il en sait plus que Colomba. Bref, c'est très malin et très bien fait. L'intrigue commence fort, très fort: Colomba est appelée pour constater un décès, pas forcément suspect, dans un wagon en gare de Rome, et elle découvre que tous les passagers du wagon sont mort, dans ce qui a tout l'air d'un attentat terroriste. Elle a un doute, fait appel à Dante qu'elle n'avait plus vu depuis des mois. Et les voilà partis sur une piste improbable aux yeux de la hiérarchie de Colomba. du coup leur enquête a un peu de mal à décoller, mais ensuite elle s'accélère, va les conduire à Berlin puis en Suisse et transforme presque le roman policier en roman d'espionnage. En à peine plus d'un an, deux enquêtes aussi tordues limitées à Rome, cela aurait été invraisemblable, donc, tant qu'à faire l'auteur est passé à l'international ! Ce qui m'a le plus chagriné c'est que placer la Boîte, même imaginaire, à Douga 3, c'est un peu comme cacher un immeuble dans une forêt, ça ne marche pas vraiment, n'importe quel satellite le repère, comme ils ont d'ailleurs repérés les antennes géantes bien réelles de Douga 3, un bâtiment de cette taille aurait été beaucoup plus à sa place dans la banlieue isolée d'une ville fermée et difficilement accessible même aux soviétiques, mais évidemment en Ukraine il n'y avait que Sébastopol et Dnipro, et là (ou dans une autre ville fermée d'URSS) l'intrigue n'aurait plus du tout marché. J'ai adoré par contre le passage où Dante, pourtant toujours le premier à voir des liens là où la police ne voit que des coïncidences, se fend d'une conférence sur les théories du complot ! Quant au personnage de l'Ange, pourtant peu accrocheur au début, il est bien plus fouillé et complexe que ne l'était celui du Père dans le volet précédent, mais je regrette de ne pas en savoir plus sur lui en refermant le livre. Il y a toujours autant de retournements (mais le lecteur, connaissant l'auteur, est moins surpris) et cela finit avec un tel cliffhanger que, malgré un tout petit peu de déception j'ai fermé ce livre en enchaînant sur le troisième volet dans la foulée.
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