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Critique de hanyrhauz


Plus qu'un roman policier, Dura Lex est un roman judiciaire. Mais aussi un roman journalistique (dans le fond mais pas dans la forme).
Judiciaire parce que le coeur du livre, c'est une loi dans le code pénal de Rhode Island qui dit qu'un mineur condamné soit libéré à 21 ans, quelque soit le crime commis. Ce que l'administration pénitentiaire et la justice ne vont pas respecter en inventant des faits pour que Kwame Diggs, tueur en série précoce, reste en prison.
Journalistique, parce que les deux personnages principaux Mulligan et Mason, sont journalistes au Dispatch et vont enquêter sur cette affaire. L'un pour prouver les agissements contraires à la loi de l'administration, l'autre pour trouver un autre meurtre qui pourrait permettre de maintenir Diggs en prison.
C'est un roman qui se lit plutôt bien, il est riche en dialogues, tout est assez fluide dans ce texte, il y a de vrais moments de tensions, concentrés pour la plupart à la fin du texte. Mais ce roman est comme la Bud commandée par Gloria : il manque de corps.
Les cadavres sont bien présents, le tueur en série, même si ça précocité est atypique, ressemble à la plupart des tueurs en série que l'on trouve dans les séries policières américaines. Les personnages sont trop peu creusés pour que je ressente de l'empathie pour eux. Mulligan est un journaliste sans défauts, assez lisse, et son prix Pulitzer qui pourrait être une carte à jouer dans le roman, est juste évoqué à la toute fin. Les personnages féminins sont plus intéressants, notamment la mère de Diggs, qui oscille entre amour maternel et peur de revoir son fils libre. Ce qui ne m'a pas suffit pour vraiment apprécier ce roman. Je pense que le fait qu'il concerne la justice américaine m'a aussi tenue à distance. J'ai beau avoir vu un bon nombre d'épisodes de séries qui m'ont familiarisés avec ce système d'enquête, je suis passée un peu à côté de ce livre très américain. Je salue malgré tout l'audace d'un livre quii doit tenir 450 pages sur une question : doit-on au nom de la loi relâcher un homme dangereux pour la société ? Y a-t-il une exception à la règle ?
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