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Critique de ComptoirdelaMousson
Entreprise ardue que de donner à comprendre le contexte politique birman en une centaine de pages et d'essayer de répondre à cette fameuse question : que fait Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991 ?
Pourtant, dans "Aung San Suu Kyi, Rohingya et extrémistes bouddhistes", Frédéric Debomy et Benoît Guillaume s'en sortent plutôt bien.
Nous les suivons dans leur enquête en Birmanie pour essayer de comprendre l'écart entre la lutte démocratique qu'a incarnée "la Dame de Rangoun" et la réalité d'aujourd'hui.
Ils mènent des entretiens avec plusieurs militants (génération 88, Parti progressiste national Karenni par exemple) qu'ils confrontent au discours nationaliste du bonze extrémiste Wirathu et aux positions de l'armée.
Il faut noter qu'il est davantage question des minorités dans leur diversité , communautés musulmanes ou chrétiens, que des Rohingya uniquement.
La déception des militants pro-démocratie est importante mais, au sein même de ces militants, on distingue aussi leurs points de divergence concernant l'analyse de la situation politique et les agissements d'Aung San Suu Kyi notamment. On comprend ainsi la complexité du contexte, difficile à réduire à une lecture uniquement binaire des choses.
Oui, évidemment la vision est parcellaire mais attention il s'agit d'un roman graphique et non d'une thèse de doctorat en géopolitique.
Ça vaut le coup d'aller au bout du livre qui en guise de réflexion finale donne quelques éclairages sur la place des femmes dans la société birmane.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Pourtant, dans "Aung San Suu Kyi, Rohingya et extrémistes bouddhistes", Frédéric Debomy et Benoît Guillaume s'en sortent plutôt bien.
Nous les suivons dans leur enquête en Birmanie pour essayer de comprendre l'écart entre la lutte démocratique qu'a incarnée "la Dame de Rangoun" et la réalité d'aujourd'hui.
Ils mènent des entretiens avec plusieurs militants (génération 88, Parti progressiste national Karenni par exemple) qu'ils confrontent au discours nationaliste du bonze extrémiste Wirathu et aux positions de l'armée.
Il faut noter qu'il est davantage question des minorités dans leur diversité , communautés musulmanes ou chrétiens, que des Rohingya uniquement.
La déception des militants pro-démocratie est importante mais, au sein même de ces militants, on distingue aussi leurs points de divergence concernant l'analyse de la situation politique et les agissements d'Aung San Suu Kyi notamment. On comprend ainsi la complexité du contexte, difficile à réduire à une lecture uniquement binaire des choses.
Oui, évidemment la vision est parcellaire mais attention il s'agit d'un roman graphique et non d'une thèse de doctorat en géopolitique.
Ça vaut le coup d'aller au bout du livre qui en guise de réflexion finale donne quelques éclairages sur la place des femmes dans la société birmane.
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