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Critique de Grilhou


A la remarque formulée par Newton "l'homme construit trop de murs et pas assez de ponts" Regis Debray répond dans cette conférence magistrale prononcée à Tokyo de façon très claire : non, l'homme a abandonné les frontières, et c'est une grave erreur. La mondialisation ne doit pas entraîner de confusion entre intime et "extime", entre intérieur et extérieur, entre nivellement en un tout dépourvu d'aspérités, de ces appendices qui constituent justement les frontières dont nous avons grandement besoin pour nous structurer. Il prend l'exemple très instructif de notre propre peau, pas seulement enveloppe, mais également lieu d'échange entre notre intérieur et notre extérieur.
R. Debray développe tout aussi intelligemment qu'à son habitude, les vertus indispensables de la cloison, lieu d'échange structurant et protecteur, à opposer à l'étanche qui effectivement ne laisse rien passer et ferme tout futur.
C'est ainsi qu'il nous propose une réflexion fort bienvenue sur l'urgence de reconstruire ces limites, ces lisières qu'il définit comme les lieux de ces échanges indispensables, des questionnements nécessaires, qui nous enrichissent plus qu'ils nous appauvrissent.
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