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Critique de GwenBM


Le tiers sauvage est un roman complexe, à multiples tiroirs. Il s'articule en effet autour de plusieurs trames parallèles, et sollicite nécessairement plusieurs niveaux de lecture. A la manière de matriochkas, les éléments s'entremêlent et s'emboîtent intelligemment au fur et à mesure du récit, dans une mécanique très visuelle. Paradoxalement cependant, cette lecture m'a donné au fil des pages la sensation d'être menée en bateau par Aliénor Debrocq, comme si elle se moquait de son lecteur. On ressent, peut-être trop, son jeu stylistique lorsqu'elle aborde les questions de construction et de déconstruction d'un roman, mais aussi du poids du réel et de l'art, de la vraie vie face à la fiction. le style d'écriture déroutant au début du roman, devient lent durant la seconde partie de celui-ci, pour terminer de manière plus légère.

Le livre reste rempli d'ironie ainsi que de petites pointes d'humour (les questions d'autofiction ou encore le nom du roman par exemple), mais il aborde de manière juste élimée des thématiques actuelles tels que le sort des migrants, ou encore le tourisme de masse.
Ce roman me laisse enfin perplexe car il évoque en moi, peut être erronément, l'impression d'une visée thérapeutique pour l'autrice dont l'héroïne cherche souvent en vain à vivre pleinement les choses, tout en cherchant à prendre de la perspective au moment où elle les vit. Etre actrice, ou spectatrice de sa propre vie, et ce besoin d'écrire, de photographier, de se mettre en scène, sont autant d'éléments qui peuvent marier Clara et Aliénor.

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