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Critique de apcalipticart


Pourquoi lire un livre sur la peste aujourd'hui ? Une maladie vieille de plus de 700 ans, dont on est immunisé, quelle est l'utilité de remuer le passé ? Avec son journal, Defoe nous embarque en 1665 durant l'une des épidémies de peste les plus ravageuse de l'histoire. On suit un narrateur qui décide de rester à Londres afin de suivre l'évolution de l'épidémie.
Ici la peste ne revêt pas plusieurs significations comme chez Camus. le livre aborde la maladie du point de vue de la masse et va axer sa réflexion sur le comportement individuel et de masse qu'il va y avoir suite à l'arrivée du fléau.

Mais la Peste ne se fait pas ravageuse tout de suite. Elle se terre dans les petits villages et commencent à tuer, à se répandre doucement mais sans affoler les taux de mortalités. Petit à petit les gens soupçonnent quelque chose, les morts se font de plus en plus fréquentes, certaines paroisses ferment. La peste semble être un avertissement de Dieu.

Les charlatans se font légion et commencent leur commerce. Onguents miraculeux, herbes divines, partout à travers l'Angleterre, les faux prophètes se multiplient aussi vite que les contaminés. Les marques rouges sur les portes des maisons forcent la population à se confiner, devant leur porte un agent de la paix, à l'intérieur une infirmière attitrée pour soigner les pestiférés.
Le bruit des charettes prévues pour acheminer les morts dans les fosses se font de plus en plus fréquents. le taux de mortalité explose, la répression avec. Plus personne ne doit ou ne peut sortir de chez lui. Les bubons sont les nouveaux annonciateurs de la mort imminente.

La Mort annonce la saison de la moisson, la peste est sa faux, les humains ses blés.
Foudroyante, la peste décime des villages entiers, la folie s'empare des Hommes. Il n'est pas rare de voir un homme hurler et se jeter dans le fleuve. Châtiment de Dieu ou non, la peste se propage, par la mer, les airs et la terre. Un unique espoir, celui d'avoir été épargné par la providence. La saison de la moisson continue et les champs brûlent, laissant sur les victimes une trace noire.

Dernière marque annonciatrice d'une mort foudroyante dans l'agonie la plus totale, l'espoir s'amenuise, la criminalité explose, le frontières ferment et plus personne a confiance en quoi que ce soit. Des maisons entières sont vidées de morts, des familles, femmes enfants, maris sont transportés puis oubliés au creux d'une fosse déjà trop remplie.

Puis un beau matin la fin aussi violente qu'imprévue.
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