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Critique de Meps


Meps
06 novembre 2019
D'abord, dire que je ne suis pas le client idéal pour ce type de livre. Je ne suis clairement pas la cible, je n'aime pas habituellement les romances. Mais comme j'aime aussi essayer de comprendre ce qui fait le succès d'un livre... et que la Bicyclette Bleue est clairement un best-seller du genre, je me suis donc penché sur l'ouvrage.

J'ai parfois aimé certains livres qui pourraient être classés dans cette catégorie (Repose-toi sur moi de Serge Joncour ou Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda par exemple). Souvent je remarque que dans ces cas-là, j'aime que le livre soit bienveillant sans être dégoulinant, qu'il exalte plutôt les bons côtés et les qualités des personnages principaux, mais en ne faisant pas d'eux des stéréotypes trop marqués.

Pour le coup ici, je ne vois pas comment on ne peut pas rapidement détester l'héroïne. Elle est égoïste la plupart du temps, ne sait pas ce qu'elle veut (elle est jeune, allez vous me dire... mais tout de même) et n'éprouve aucune gêne à faire souffrir d'autres personnes pour satisfaire ses plaisirs personnels. Toutes les fois où elle se retrouve à faire preuve d'humanité et de courage, on a presque l'impression que c'est par hasard qu'elle se retrouve là. L'époque donne beaucoup d'occasions de démontrer ses qualités comme ses défauts.

L'époque c'est sans doute l'intérêt principal du livre, plutôt dans sa première partie d'ailleurs. Car autant on a beaucoup écrit et donc beaucoup lu sur les héros de la résistance et les méchants collaborateurs (qui font l'objet de la deuxième partie), autant le regard porté sur les Français juste avant le déclenchement de la guerre et dans ses premiers moments me semble plus original. Les moments sont mieux retranscrits, semblent plus réalistes que la partie sur la Résistance où les rebondissements m'ont souvent semblé exagérés et à la recherche du sensationnel.

C'est finalement le même reproche qu'on peut faire aux histoires sentimentalo-sexuelles de l'oeuvre: la recherche du sensationnel. Ca a l'air forcément mieux si c'est imprévu, si l'héroïne pensait a priori ne pas être amoureuse, voire si les choses se passent de façon un peu brutale... On arrive quand même à lire cette phrase douteuse :"Avec quelle joie il viola sa victime consentante !" Autre époque, autres mots sans doute, le livre était sans doute novateur dans la sexualité pour les années 80, il semble aujourd'hui parfois malsain.

Bref, les best-sellers sentimentaux ne sont sans doute pas pour moi, en tout cas pas ceux qui cherchent plus à impressionner le lecteur qu'à réellement l'intéresser.
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