AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de milamirage


Les enfants d'une tribu d'Abyssinie se retrouvent dans le toukoul de Grand-Pa pour lui réclamer une histoire. Mais pas n'importe quelle histoire : celle qu'il leur a déjà racontée maintes fois et dont ils ne se lassent pas. Celle du jeune berger Mamusch, de sa petite soeur Saba, et de leur chèvre, aussi têtue et indisciplinée que celle de Monsieur Seguin. En effet, cette dernière ne cesse d'échapper à leur vigilance pour se réfugier dans la montagne. Mais que peut-elle bien y trouver qui exerce sur elle un tel attrait ? Alors un jour Saba, toute aussi téméraire qu'elle, décide de la suivre pour en avoir le coeur net, au grand dan de Mamusch…
Mon avis : Je ne suis pas en charge des acquisitions en bandes-dessinées de la médiathèque, d'ailleurs, sauf exception, je recule toujours à l'idée de devoir en critiquer une dans le cadre de mon comité lecture ou à la faveur d'une masse critique… parce que dans ce domaine, en ce qui me concerne, ce n'est qu'une question de goût, j'aime ou je n'aime pas, sans être capable de discerner ce qui pourra ou non séduire mes jeunes lecteurs. Mais comment aurais-je pu résister à celle-ci et ne pas avoir envie de partager avec vous mon plaisir de lecture ? Il s'agit d'un conte, africain qui plus est, qui nous est rapporté par un vieux conteur Ethiopien qui régale les enfants de sa tribu en accompagnant son récit d'ombres chinoises. S'il dit bien qu'il est préférable d'obéir à ses ainés, il ne prouve pas moins que la curiosité est un défaut qui peut permettre de bien chouettes découvertes… mais je n'en dirais pas plus pour étayer mon propos, si ce n'est que la chute inattendue du récit offre un petit apport culturel non négligeable. Les illustrations se veulent tout aussi dépaysantes et prennent une large part à mon coup de coeur, d'autant que l'on devine le tissage de la toile sur laquelle elles ont été apposées. Les teintes choisies se déclinent dans tous les tons sépia avec quelques touches de couleur plus soutenues pour les vêtements des personnages ; ces derniers nous sont rendus très expressifs et pleins de malice, de cette malice que je capte souvent dans le regard de mes petits auditeurs lors de mes animations contées avec les classes du village. Enfin, j'ai trouvé très astucieuse l'idée de présenter sur la page de garde les différents protagonistes du récit et ce qu'ils représentent : la chèvre d'Abyssinie, la liberté ; Mamusch le grand frère, la protection ; Saba, la curiosité ; la panthère sauvage, la nature périlleuse ; la plante, la nature nourricière… Je n'ai jamais osé m'essayer à une animation avec un support bande dessinée… grâce à « Saba et la plante magique », je m'en sens capable pour la première fois ! Il ne me reste plus qu'à attendre la rentrée de septembre… et pour patienter, de découvrir Yann Dégruel dans ses adaptations en Bande Dessinée de certaines nouvelles de Rudyard Kipling.
Public : à partir de cinq – six ans en lecture accompagnée.
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteur et illustrateur, Yann Gégruel, vous pouvez suivre cette adresse :
http://degruel.yann.free.fr/Yann_Degruel/acceuil.html
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}