Nouvelles lettres d'Italie

Mon arrivée à Garlasco ne signifie pas que je sois déjà à mon hôtel, le Diamanti. Il est sur la route de contournement, un peu à l’extérieur, en face du casino. Le prix est apparemment modeste pour un établissement bien coté. Lorsque je me renseigne auprès de deux femmes, l’une est prise de pitié et me propose de m’y conduire. A tel point cela lui semblait éloigné. Il va de soi que mon point d’honneur est d’aller à pied, en toute circonstance, jusqu’au terme de l’objectif de l’étape, qui est en principe le logement du soir. Cette fois, c’est un quatre étoiles. Le II Pino, plus modeste, était déjà complet au moment de la réservation. Pour 45 € par nuit, c’est vraiment une belle affaire ! Bonne chambre, bien chauffée.

Je vais reconnaître le parcours pour demain. C’est aussi l’occasion de me renseigner pour les restaurants du soir. Je téléphone avec Raphaël (son fils aîné) et vais à Carrefour acheter une lampe frontale. Elle dispose d’une lumière clignotante, ce qui augmente ma visibilité lorsque je longe les routes à grand trafic ou que je dois les traverser. Le soir, j’ai envie d’une pizza et me décide pour le Scoglio, le plus proche de l’hôtel. J’opte pour une pizza aux calamars et m’offre encore une crème caramel, un café et une grappa gialla. Pendant le repas, je téléphone avec Babette. Il y a beaucoup de neige à Barberêche. Je lui raconte mon souper.

Je suis arrivé à Garlasco à la mi-journée. La distance parcourue (avec le détour par Gambolo) est de 23 km, en cinq heures, plus une heure de pause à Gambolo. Je vaque à toutes mes activités habituelles. D’abord, douche et pédicure. J’ai deux ampoules au pied gauche. Je me soigne et conclus que je n’ai pas encore trouvé la solution. Il faudra que j’abandonne la deuxième paire de chaussettes et la remplace par du talc. Au téléphone, avec Babette, j’apprends qu’il neige à Fribourg.