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Critique de GwenB2508


Publié en 2003, cet essai mettait en garde contre les dérives et les conséquences de la généralisation de l'évaluation dans le monde du travail. Depuis, le moins que l'on puisse dire, c'est que le phénomène n'a fait que s'amplifier. Partout, à tout bout de champs, nous sommes sans cesse évalués et sommés à notre tour d'évaluer fournisseurs, collègues, subordonnés, pairs, hiérarchies, process et outils en vigueur, etc. Cet excès d'évaluation soumet les individus à un stress permanent, parfois intenable, et renforce la concurrence et l'isolement aux dépens des collectifs et de la solidarité. En effet, comme l'indique Christophe Dejours dès sa préface "j'ai des doutes sérieux, et sérieusement fondés, sur la capacité des instances administratives à produire des évaluations réellement objectives et inspirées. Et cela, fondamentalement, parce que la fin réelle de leurs opérations d'évaluation n'est pas l'évaluation elle-même, mais le pouvoir qu'elle permet d'exercer et d'accumuler..."

De manière très synthétique, l'auteur reprend ici ses principales thèses : travail invisible, différence entre travail réel et travail prescrit, l'absence de proportionnalité entre performance et travail, et démontre comment depuis des décennies on tente d'évaluer le travail, et qu'en réalité on évalue d'autres choses (le temps de travail, le respect des règles, les compétences, etc). Il montre ainsi les confusions, les limites et les dangers de l'évaluation. L'analyse est pertinente, précise. le style simple et accessible. A lire avec « Travail, usure mentale : essai de psychopathologie du travail »
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