Qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas parce que chaque chapitre est titré par une couleur que c'est un livre chatoyant. Bien au contraire. On y broie plutôt du noir, du noir en dedans, comme le chantait le Grand Nougaro.
Poursuivant ma découverte de
Grégoire Delacourt, une fois de plus je n'ai pas été déçu. Encore un grand bouquin. L'histoire d'un gamin autiste sur fond de Gilets jaunes, de désespoir(s), de violence, de misère, bref, cette vie au XXI° siècle qui est loin d'être celle qu'on avait pu espérer naguère. Oui, c'est sombre comme l'est ce siècle.
Ma seule réserve concernera la fin qui, si elle est quant à elle pleine d'espoir, sonne un peu faux dans cette grisaille tenace. Comme si l'auteur, quelque peu gêné de nous avoir tant fait souffrir,, voulait nous quitter sur un happy end plutôt que sur un pessimisme hélas bien ancré, tant dans ce roman que dans la vie en général. Merci pour cette délicatesse, Grégoire, mais je n'y crois plus trop à ce jour couleur d'orange.
Un livre très fort, quoi qu'il en soit.
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