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Critique de zazy


Marion, que je retrouve avec plaisir, est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome. Malgré le plaisir qu'elle devrait y trouver, elle n‘est pas au mieux de sa forme « Elle avait pris pension dans un musée hanté, voilà ce qu'elle avait ressenti en posant ses affaires à la Villa Médicis. »
La quiétude des lieux est troublée par la découverte d'un cadavre dans une vasque emplie d'eau, celui de Valente Peyron, un résident et fils du directeur Boris Peyron. Il a été énuclée « Valente Peyron n'est plus qu'une pauvre face aux orbites vides. Deux trous purulents qu'affouilent les diptères et un corbeau aux ailes déployées. »
Le Commissaire Pietro Castelli, chargé de l'enquête se trouve face à des pensionnaires au profil plus ou moins barré.
Edouard Savary, secrétaire général, arrive tout gommeux, tout servile qu'il est pour poser, après, les condoléances d'usage, la question que faire avec l'exposition ? « Des mécènes ont donné leur accord pour… Je crains qu'on ne puisse annuler, je crains vraiment… Comment allons-nous faire face ? ». Peut-être pense t-il récupérer le dossier. Que nenni, le directeur de la vénérable institution demande à… Yvan Sauvage lui-même, expert en beaux arts et qui connait parfaitement Marion ; ils se retrouvent au fil des livres de Samuel Delage.
La Villa Médicis est fermée au public et les pensionnaires vont vivre un huis clos sous l'oeil suspicieux du commissaire Castelli.
Survient l'assassinat du jardinier, énuclée lui-même qui met un peu plus de pression, de peur sur les résidents qui en arrivent à se soupçonner. L'ambiance est lourde, dure à supporter pour des artistes qui sont au-dessus des contingences matérielles en ce lieu magique.
Arcanes, mystères, secrets, retournements, suspicion, Samuel Delage, dans son style classique, sans aucun temps mort, m'a menée en bateau, jusqu'à un dénouement rendu visible qu'à quelques pages de la fin de ce thriller. Il a l'art de brouiller le pistes. Il a su maintenir le suspens, brouiller les pistes jusqu'à la fin.
J'aime ces polars qui misent plus sur l'ambiance, la psychologie des personnages que sur les litres de sang, qui me laissent le temps de m'installer.
Samuel Delage, merci de m'avoir permis de lire ce livre.
Marion et Yvan, j'aurai plaisir à vous retrouver très bientôt j'espère. Vous baignez dans des histoires où l'art et la beauté se confrontent aux meurtres et à la laideur.
Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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