Le prédateur

Notre baiser n’a rien de romantique, il est sauvage et plein de passion. Je la plaque contre la porte et dévore sa bouche. Je frotte mon érection contre son bas ventre et elle gémit. C’est la plus belle des chansons à mes oreilles. Elle s’accroche à moi et penche la tête pour me permettre de parsemer son cou de baisers brulants.
 
Mon corps est traversé de frissons délicieux. Mes mains fourragent dans ses cheveux et je grogne doucement quand sa main vient caresser le renflement de mon pantalon. Je saisis son sein gonflé et titille son téton dressé avec mon pouce.
 

C’est une bombe cette nana, elle a un corps parfait, elle a tout ce qu’il faut là où il faut et elle le sait. Des pensées salaces mes traversent, je grogne et replonge sur sa peau. J’ai la trique et son odeur m’excite. J’en oublie mon téléphone qui s’est arrêté de sonner. J’entreprends de lécher ses tétons durcis, elle sourit et se tortille sous moi, j’adore. L’avantage avec Tatiana, c’est qu’elle est toujours prête pour la baise, elle frissonne sous mes caresses et ronronne en glissant ses longues jambes autour de mes hanches. Elle se cambre et sa main vient fourrager dans ma tignasse.
 

Elle s’est tellement plongée dans ses études qu’elle en a oublié de vivre sa jeunesse. Pas de sortie, pas d’amis véritables, même pas de sortie shopping, jamais un verre dans un bar, elle ne se laisse pas approcher, elle refuse d’entendre parler de petit ami, elle pense que personne ne peut l’aimer, qu’elle ne peut aimer personne, que l’amour n’existe pas et que ça finit toujours mal. J’espère que maintenant qu’elle a fini ses études, qu’elle va enfin profiter de la vie et rencontrer quelqu’un de bien. Elle le mérite.

Il reste derrière elle et saisit ses seins en coupe en la plaquant contre lui, il pince méchamment ses tétons et frissonne de plaisir quand elle se cambre contre son érection. Il connait exactement le processus de son « élixir » combiné à l’hypnose, ses victimes ne peuvent pas résister à l’afflux de libido qui les submerge.
 
Il lui ordonne de s’allonger sur la table d’auscultation et de poser ses pieds dans les étriers. Il jubile de voir cette superbe femme à sa merci, son membre continue a durcir au fur et à mesure qu’elle lui obéit.

Cette constatation me fait penser tout de suite à un épisode de Columbo que j’ai revu il n’y pas longtemps et l’assassin était un médecin qui avait hypnotisé une personne pour faire le sale boulot à sa place et là, les pupilles dilatées et le plongeon, c’est vraiment troublant de ressemblance.
Mais je garde mes réflexions pour moi car c’est trop « capilotracté ». Je me marre toute seule car j’adore cette expression que je trouve bien plus rigolote que « tiré par les cheveux ».
 

Je me tourne vers lui et constate qu’il m’observe les yeux mi-clos, mon-Dieu-qu’il-est-sexy, j’ai des papillons dans le ventre qui dansent la ritournelle. Je m’arrache à cette vue tentatrice. Si cette situation n’était pas si angoissante, j’apprécierais de me réveiller aux côtés d’un si bel homme, mais là… rien à foutre, j’ai autre chose à penser. Mon frère et ma soeur sont en danger. Je regarde l’heure sur mon radio réveil et saute du lit.

Quand ses lèvres se sont posées sur les miennes ça a été une explosion de sensations, il a butiné ma bouche délicatement et j’ai entrouvert mes lèvres pour le laisser venir et il ne s’est pas fait prier.

Et je pose mes lèvres sur les siennes. Au début elle est stupéfaite et reste stoïque alors je picore sa bouche, ma langue caresse sa lèvre puis elle reprend contenance et elle me rend mon baiser en s’accrochant à mon cou, elle ouvre ses lèvres et ma langue trouve la sienne, c’est un délice, une explosion de saveurs, elle est douce comme je me l’imaginais et son odeur me rend fou, je suis au septième ciel.
 

 
 

J’ai d’abord espionné mes parents lors de la sempiternelle danse d’ouverture qui a toujours été guindée et froide mais cette année, ils étaient scotchés l’un à l’autre comme s’ils allaient se fondre l’un dans l’autre. Ils se sont jetés des regards de braise et ont fini leur valse en transe. Quand on sait, comme moi, que ma mère déteste cordialement mon père, ça a une portée fantasmagorique.

Je me cambre et il arrache ma culotte puis se débarrasse de son pantalon en même temps que son boxer. Nous sommes nus tous les deux et nous pouvons enfin nous déchainer.