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Critique de Enki


En premier lieu merci aux éditions First et à Babelio de m'avoir offert la chance de disposer de ce très bel ouvrage.

Nul n'est besoin de présenter la collection Pour les nuls, tant elle s'est imposée dans le paysage éditorial. D'abord consacrée aux ouvrages traitant d'informatique, elle s'attaque aujourd'hui à la vulgarisation de bien des sujets, dans tous les domaines, même les plus inattendus comme les super héros.

L'ouvrage lui-même est organisé en six parties distinctes. La première revient sur l'histoire des super héros et de leur supports, pulps, comics jusqu'aux blockbusters ; la seconde s'interroge sur la nature des super héros ; la troisième questionne la structuration d'une mythologie moderne ; la quatrième revient sur le super héros comme reflet de la société, le meilleur comme le pire ; la cinquième propose de voir les intrigues servis par les super héros comme autant d'interrogations sur notre avenir, d'éclairer de futures questions éthiques, à l'image de la science-fiction ; la dernière dresse un tableau des principales figures de cet univers, héros, super méchants et dix acteurs clés (comprendre organisations ou encore personnages transversaux comme les Vengeurs ou encore Dr Strange).

L'auteur ne se propose pas seulement de nous ouvrir les portes d'un univers abscons pour certains, ridicule pour d'autres mais d'en révéler l'intérêt en sociologie, psychologie, géopolitique, économie ou philosophie… vaste tâche pour un sujet aussi dense et foisonnant. Nombreux sont les choix que l'auteur a du faire pour déterminer ce qui méritait d'être conservé ou écarté. Je crois qu'on ne peut que s'incliner devant cette synthèse qui répond à toutes les objectifs qu'il s'est fixé. Comme le fan de Tolkien interrogé sur le travail de Peter Jackson, certains esprits chagrins, pour reprendre une tournure de l'auteur, s'offusquerons de la disparition de tel personnage ou le fait que tel auteur soit négligé. Pour ma part, j'ai regretté le traitement d'Alan Moore et ses Watchmen, à qui j'aurais donné une place prépondérante. Mais le principal est que l'objectif est atteint : permettre aux novices de s'initier, à l'amateur éclairé d'organiser un sujet complexe, et d'élargir le champs de ses réflexions, aux spécialistes de trouver l'anecdote ou la précision qui leur avait échappées.

Le « geek » s'inquiète souvent de voir l'objet de sa vénération exposé, simplifié et accessible à tous, que le non expert s'érige le droit d'analyser ce que lui seul croit être capable d'appréhender. En cela la démarche avait de quoi le rebuter doublement, vulgariser par un auteur dont les antécédents et l'expertise questionnent. Point d'hérésie ici, l'auteur organise et résume, apporte un regard neuf sans jamais amoindrir son sujet.
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