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Critique de chrysalde


Que les choses soient claires, je suis une inconditionnelle de la famille Delerm: le père et ses textes si poétiques sur les toutes petites choses de la vie, le fils et ses chansons qui nous racontent de vraies histoires complètes le plus souvent empreintes de nostalgie, la mère et ses livres mélangeant photos, dessins, textes …

Je découvre par hasard et bien tardivement que Marthe Delerm, la maman de Philippe, a, elle aussi été publiée …

Le miroir de ma mère est le titre du livre en question. Marthe y écrit ses souvenirs, à la main dans un cahier d'écolière, elle qui a été maîtresse et qui a appris à lire à des petits durant toute sa carrière. A chaque souvenir évoqué répond un texte de Philippe, évoquant à son tour les souvenirs que les évocations de sa maman lui inspirent.

Ce sont des scènes rurales, familiales, la petite enfance en France dans les années 1920 en ce qui concerne Marthe. La vie simple, sans confort d'une famille de bucherons, les enfants qui battent la campagne pour aller à l'école, le plaisir d'apprendre, la fatigue du soir, le bonheur des vacances aux champs … Puis la grande école, le pensionnat, l'éloignement et la rencontre avec un amoureux qui deviendra époux, père … les premières affectations professionnelles, les premiers nouveau-nés, puis la guerre, la perte d'un être cher…

A chaque fois Philippe écrit, se souvient, en miroir par rapport au texte de sa maman.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce petit ouvrage. Cela se déguste comme un bonbon … J'ai aimé la présentation, le visuel du livre: les mots manuscrits de Marthe, la rigueur d'un texte dactylographié pour Philippe.
J'ai repensé aux souvenirs que ma grand-mère et mon père ont partagé avec moi sur cette époque (1920 – 1950), la guerre mais aussi la scolarité, la vie aux champs, la rigueur, la discipline, l'éducation et l'étiquette.

Je l'ai lu en une après-midi, bien emmitouflée dans un grand châle, assise sur une chaise au jardin, sous un pâle soleil de fin d'hiver, ajoutant à ma lecture une impression d'authenticité, de prendre l'air au propre comme au figuré. Un excellent moment passé en agréable compagnie.


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