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Critique de BiblioJoy


« La lumière est la première des peintures » (Léonard de Vinci)
Et… Elle « est la clé de la beauté » selon Herman Hesse.

A travers le personnage imaginaire d'Ulrik Tercier, jeune français de mère danoise, l'auteur nous raconte une petite communauté de peintres scandinaves autour du couple d'artistes suédois Carl et Karin Larsson, et du danois Soren Krøyer, depuis Grez-sur-Loing petit village d'Ile de France à Sundborn petit coin de Dalécarlie en Suède, en passant par Skagen petit village de pêcheurs au nord du Jutland au Danemark.

Janvier 1919, Karin Larsson annonce la mort de son époux Carl à l'ami du couple, Ulrik Tercier.
Ulrik se remémore alors… C'était il y a trente-cinq ans, avec ses amis du Nord, à Grez-sur-Loing à l'été 1884.
« Carl Larsson donnait la couleur du jour. »

J'ai aimé beaucoup de choses dans ce roman :

~ L'ambiance surannée à la fois nostalgique et lumineuse décrivant cette petite communauté d'artistes peintres scandinaves dont Soren Krøyer, Karl Nordström, Christian Krohg, Julia Lundgren, Michael et Anna Ancher, autour du fameux couple Larsson.

~ Cet entourage artistique reflétant tout un art de vivre agrémenté par un petit brin de folie et de douce exubérance, découvrir des endroits pittoresques et inspirants. .

~ Les descriptions comme des aquarelles, avec les couleurs des jours ; les nuances sont perceptibles, une atmosphère en pastel, les personnages passionnés par leur art sont lumineux et savourent la beauté, la joie de vivre ; une toile aux tonalités de bleus – ciel au beau fixe, bleus au coeur – bleus du Nord scandinave à celui de Giverny - le tableau ne sera pas non plus sans ombre avec des souffrances et de la tristesse aussi.

~ Ressentir le souffle du vent de liberté créatrice et les souvenirs empreints de nostalgie.
Une nonchalance élégante et un esprit bohème dans cette lecture à laquelle j'ai trouvé beaucoup de charme.

~ Côtoyer ces artistes scandinaves menés par les Larsson, diffusant leur joie, leur art de vivre rayonnant et consolateur aussi, leur talent à capter la lumière – celle des paysages, celle du coeur - ; découvrir leurs réflexions autour de la peinture, le processus créatif et les différentes conceptions de leur art.

[masquer ] Depuis les rires résonnant sur les eaux du Loing, les airs de piano sur la terrasse de plaisir à l'ombre des marronniers à Grez, aux dunes de sable de Skagen où deux mers se rencontrent, jusqu'à Sundborn, Ulrik, lui, se laisse bercer par le spectacle révélateur d'inspirations pour ses amis peintres, emporter par leur gaieté, leur amitié, en quête de réminiscence de sensations. Mais…« Faut-il nommer le bonheur quand il passe ? »


L'auteur réussit un équilibre savamment délicat entre la mélancolie, la tendre plainte du narrateur et la joie de vivre de ces « artistes du bonheur ».
J'ai beaucoup aimé cette histoire mêlant romanesque et personnages ayant réellement existé, ainsi que le style d'écriture.
C'est sentimental, contemplatif, lumineux et reposant. Je recommande !
Une jolie découverte grâce au club de lecture de ma librairie sur le thème de l'art ce mois-ci.

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