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Citations sur Les enfants du Jacaranda (75)

Quelle différence y avait-il, si ce n'est qu'aujourd'hui les tueries étaient pratiquées dans la rue ? Perpétrées avec davantage d'audace, commises au vu et au su de tous, le sang versé scintillant en plein jour et non plus derrière les murs des prisons, par seaux, au milieu de la nuit.
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- Le régime était sidéré aussi, dit Reza.- Il rentre les épaules, les mâchoires serrées. - C'était comme s'ils avaient soudain compris que nous, notre génération, ne donnions pas ce qu'ils avaient escompté, que tous leurs lavages de cerveau n'avaient pas marché. C'est à ce moment que les descentes ont commencé. Et ce n'était pas seulement pour nous effrayer et nous faire rentrer chez nous. Les forces étaient là pour nous tuer, pour tuer des milliers d'entre nous, peut-étre même des millions.
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Ce n'est pas une paix naturelle, ce n'est pas une quiétude de petit matin. C'est celle d'une ville qui a été battue, réduite au silence, vite, brutalement, sans même un instant d'hésitation. Et qui pourtant est encore debout. Une ville qui bien que blessée et dévastée, n'a pas reculé, un volcan assoupi qui pourrait entrer en éruption à tout moment.
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En colère, désespérée, elle argua avec la directrice que sa fille n'avait pas neuf ans et que, selon l'islam, on n'avait obligation de couvrir sa tête que lorsqu'on atteignait l'âge de neuf ans, celui du taklif. La directrice ne voulut rien savoir. Le règlement était le règlement, déclara-t-elle, et qu'elle ait neuf ans ou pas, sa fille, comme toutes les autres fillettes, devait porter un maghnaeh pour entrer à l'école.
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Une petite brise se faufile, derrière la fenêtre, entre les feuilles du mûrier. Des nuages blancs flottent dans le ciel bleu comme un rêve souriant.
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Regarde ce qui se passe actuellement. Vingt ans se sont écoulés et rien n'a changé. Ils ont recommencé à mettre nos enfants en prison, à les tuer dans la rue. Tu ne l'as pas vu ? Je ne pourrais jamais accepter que ça t'arrive. Je ne pourrais jamais les laisser t'arracher à moi !
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Le philodendron a poussé. Ses feuilles tombent gracieusement de la table vers le sol. Lorsque Sheida était petite, Maryam lui avait appris comment nettoyer ses feuilles en forme de coeur. Elle les prenait une par une et les débarrassait de la poussière avec un coton humide. De la même manière que Maryam lorsqu'elle se nettoyait le visage en rentrant du travail. Elle versait de l'eau chaude dans une coupelle, s'asseyant par terre, appuyée sur un coussin, et trempait le coton dans la coupelle. Des traînées d'eau ruisselaient sur son visage. Sheida la regardait faire tandis que le coton, petit à petit, devenait noir.
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Pourquoi est-elle ici ? Pourquoi est-elle revenue ? Parce que son père a été exécuté. Parce que sa mère lui a menti toute sa vie. Parce qu'elle ne sait pas quoi ressentir, ni quoi penser ou quoi faire. Parce que l'histoire l'a finalement rattrapée.
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Des voiles et des manteaux sont sortis des compartiments à bagages. Les femmes ont besoin de se préparer avant l'arrivée. Des foulards valsent dans les airs, se posent comme un soupir sur des chevelures pour cacher des mèches à peine décolorées, mettant les yeux et la courbe des sourcils en valeur. Les cous semblent soudain plus courts, les épaules plus larges. Les enfants rient devant l'apparence nouvelle de leurs mères. Les maris observent la scène. Les mères sourient et leurs mains s'affairent autour des foulards. Les premiers instants, tout à l'air d'un jeu, léger et drôle.
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Le froid des mains de Sheida le pique â l'intérieur, comme la lame glacée d'une épée, et il lutte contre cette sensation étrange de ne pas être à la hauteur qui naît en lui. Il a l'impression d'être devenu un simple spectateur, sans plus de rôle à jouer. Sheida possède un monde à elle auquel il n'appartient pas et dans lequel il ne peut s'introduire, même s'il essaie, même par la ruse. Il est jaloux de la mère, du pays, et du père inconnu qui ont pris sa place, jaloux et intimidé par la densité de l'histoire qui existe dans la vie de Sheida.
Il propose une promenade, de prendre l'air. Sheida n'a pas besoin d'une promenade.
- Il faut que je parle à ma mère, dit-elle.
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