Pyongyang la capitale de la Corée du Nord, un endroit du monde les plus difficiles à pénétrer. C'est encore dans le cadre de son travail que
Guy Delisle est envoyé deux mois à
Pyongyang pour superviser la sous traitance d'une série de dessins animés. Il raconte avec humour son séjour, son quotidien et ses réflexions personnelles. Même préparé à ce voyage,
Guy Delisle est souvent surpris par ce ce pays si différent au niveau culturel, politique, social... Il souligne également les contradictions du pays.
Les étrangers ne peuvent pas se déplacer sans un interprète ou un guide, ils sont logés dans des hôtels réservés aux étrangers, ils ne sont jamais vraiment libres de leurs mouvements, et ne peuvent visiter que ce que l'on veut bien leur montrer comme les bâtiments et les constructions à la gloire du régime (la statue de
Kim Il-Sung, le métro de
Pyongyang, l'Arc de triomphe, le Musée de l'Occupation Impériale...)
Il raconte également la ferveur omniprésente quasi-religieuse et obligatoire des Coréens vis à vis de
Kim Il-Sung, le « père de la nation », et son fils
Kim Jong-Il. Tout Coréen porte le badge de l'un et/ou l'autre des deux communistes. Les Coréens travaillent 6 jours sur 7 et le septième jour est un jour de volontariat offert au régime (pour repeindre un pont, entretenir les espaces verts...).
La propagande et le « lavage de cerveau » est flagrante en particulier lorsque
Guy Delisle s'étonne auprès de son guide de l'absence d'handicapés à
Pyongyang, et celui-ci lui répond avec une sincérité confondante qu'il n'y en a pas en Corée du Nord car les enfants de « race coréenne » naissent toujours sans déficience physique, forts et intelligents...
Guy Delisle dénonce également la délocalisation en Asie des métiers des films d'animation et les difficultés rencontrées.
Un témoignage personnel sur
Pyongyang très instructive et d'actualité même s'il date des années 2000...
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