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EAN : 9788496815056
180 pages
ASTIBERRI EDICIONES (01/03/2015)
4.25/5   1397 notes
Résumé :
Après Shenzen, Guy Delisle a poursuivi son travail nomade d'animateur à Pyong yang, capitale de la Corée du Nord. Si ses sentiments vis-à-vis d'un pays totalement étranger se retrouvent d'un livre à l'autre, "Pyong Yang" présente en outre l'intérêt de donner des informations sur la vie quotidienne d'un des pays les plus secrets et les plus fermés du monde.
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Critiques, Analyses et Avis (134) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 1397 notes
Sur les conseils de ma copine babeliote Patsales , après La Chine , je suis l'auteur Guy Delisle en Corée du Nord pour une ballade glauque dans une société coupée du monde. Une société qui vit dans l'adoration d'un seul homme, nourrie de la peur d'être attaqué, n'ayant aucune idée de ce qui se passe dans le monde vu qu'internet , Tv , téléphone mobile….tout y étant strictement interdit. L'idéologie officielle du régime est « L'autosuffisance «  alors que 2/3 de la population est nourri grâce à l'aide humanitaire et l'insuffisance de la production d'électricité les oblige à vivre la nuit dans le noir. Seuls sont éclairés monuments et statuts dédiés au Père de la nation Kim senior et son fils Kim junior.
Qu'est-ce-que Delisle fabrique dans ce trou noir ? On y apprend que le business de l'Animation ayant disparu en France , la production s'est entièrement délocalisée en Europe de l'Est et en Asie, et notamment en Corée du Nord , et lui s'y trouve travaillant pour la sous-traitance.

Déjà que je n'ai jamais eu la moindre envie de voir ce pays,après ce roman graphique même le peu de curiosité qui m'en restait s'efface à jamais. Comme Delisle je me demande comment peut on arriver à emprisonner un peuple à ce point là le privant totalement de l'essentiel : La Liberté. C'est pire que La Russie , Cuba , parlant d'aujourd'hui. Et comment peut on réduire un peuple à cet état d'imbécillité, qui à la question de s'il n'y a pas d'handicapés dans le pays vu qu'on n'en voit aucun dans la rue, la réponse est : “Il n'y en a pas….nous sommes une nation très homogène et tous les Nord- Coréens naissent forts, intelligents et en santé” ! Ouilles !
Tout cela est d'une froideur et d'une tristesse à pleurer !

« Dans les années 90, au pire moment de la famine qui a fait environ 2 millions de morts, la compagnie de cognac Hennesy confirmait la Corée du Nord étant comme son meilleur client. »

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En 2003, Guy Delisle part vivre quelques mois à Pyongyang pour superviser le travail de sous-traitance de dessins animés que la société dans laquelle il travaille a confié à la SEK, un organisme (on n'ose pas dire une entreprise) de Corée du Nord. ● Toujours flanqué d'un guide et d'un traducteur, il observe avec finesse et stupéfaction l'effroyable régime des deux Kim, Kim Il-sung, le père et fondateur, et Kim Jong-il, son fils (Kim Jong-un ne vient au pouvoir qu'à la mort de son père en 2011 et on sait maintenant qu'il ne sera pas mieux – euphémisme…). ● J'ai beau lire de nombreux livres sur ce pays, je suis toujours abasourdi qu'un tel régime puisse encore exister au XXIe siècle. Je crois que malgré des livres comme celui-ci, il nous est impossible d'imaginer ce que doit être la vie là-bas. Guy Delisle vit à Pyongyang, où la vie est bien moins difficile que dans les campagnes, alors qu'est-ce que ce doit être… ● Dans ce pays le moins démocratique du monde selon The Economist, la liberté est inexistante, le culte de la personnalité omniprésent, la paranoïa érigée en système de gouvernement. Toute l'existence doit être dévouée au régime. On travaille six jours sur sept et le septième ou lors de son temps « libre », on exécute des actions de « volontariat » toujours dirigées vers la gloire des Kim. Bref, on n'a pas une minute à soi. Pas de loisirs. Si l'on a la chance d'aller au cinéma, c'est pour voir des films de propagande. A la télévision, de la propagande aussi, sur la seule chaîne qui existe (deux chaînes le dimanche). ● Peu de nourriture, distribuée par l'Etat en fonction de la place qu'on occupe dans la hiérarchie ; peu d'électricité. Et, dans les rues, pas de handicapés : où sont-ils ? demande Guy à son guide ; Il n'y en a pas, la Corée du Nord est une nation saine, lui répond-on… Cela fait froid dans le dos. ● On vit dans la terreur permanente de faire un faux pas, celui-ci pouvant simplement consister à laisser se salir le badge de Kim qu'on est obligé de porter ou son portrait qu'on est obligé d'afficher. ● Guy Delisle apporte dans ses bagages 1984 de George Orwell et c'est une lecture appropriée. Il le prête à son traducteur qui après avoir lu quelques pages s'empresse de le lui rendre avec effroi. ● L'auteur pose une question qu'on ne peut pas ne pas se poser : que pensent-ils vraiment au fond d'eux-mêmes, tous ces gens ? Question qui ne peut trouver de réponse puisqu'ils ne peuvent pas le dire. ● Une infime minorité a eu le privilège de voyager à l'étranger ; tous les moyens d'information sont canalisés par l'Etat ; les radios sont bloqués sur deux stations ; que savent-ils du monde extérieur dans ce pays claquemuré, ces habitants pris en otage par une dynastie barbare, cruelle et sanguinaire qui ne pense qu'à se maintenir au pouvoir et dans ses privilèges pendant que la population souffre (2 millions de morts dans la famine des années 1990, ce n'est pas vieux, pendant que le premier client de la marque de cognac Hennessy était justement la Corée du Nord…). ● le récit graphique de Guy Delisle est passionnant ; il essaie, souvent en vain, de découvrir l'envers du décor ; même s'ils ne sont pas dénués d'un humour pince-sans-rire, ses dessins rendent bien compte du malaise qu'il éprouve face à l'absurdité généralisée qui l'entoure dans ce pays où règne l'horreur.
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En 2003, Guy Delisle part vivre deux mois en Corée du Nord pour travailler sur des dessins animés. Toujours affublé d'un interprète et d'un guide, Guy Delisle réside dans un hôtel quasiment vide, il est stupéfait par le manque d'hygiène et la qualité déplorable des menus. le récit de son séjour est absolument édifiant et pourtant il arrive à faire sourire devant l'absurdité des situations…
Officiellement, tout le monde est volontaire pour se livrer à toutes les corvées, même en dehors des heures de travail et heureux de respecter le calendrier qui commence le jour de la procréation du grand leader ! La propagande pour l'anti-impérialisme américain menée d'une main de fer entraine le pays vers la pénurie de nourriture, d'électricité et surtout vers une absence totale de liberté.
Ce qui frappe d'emblée, c'est le silence qui règne dans les lieux publics, la démesure des monuments ou musées à la gloire du grand leader, les routes très peu fréquentées sur lesquelles il faut rouler tout doucement.
Tout est verrouillé, on étouffe, on éprouve un sentiment de malaise permanent en découvrant son récit passionnant. Pourtant on ne s'ennuie pas et on est reconnaissant à Guy Delisle de nous livrer un carnet de voyage si précieux sur l'un des pays les plus fermés au monde. La fraîcheur de son témoignage glaçant est indispensable pour ne pas oublier la souffrance de la population nord-coréenne.
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Après avoir lu Shenzhen, on m'a beaucoup parlé de Pyongyang du même auteur . Bon , me voilà à Pyongyang. Et c'st aussi bien qu'à Shenzhen.

A se demander si Guy Delisle n'est pas puni pour être envoyé par sa boîte dans ces villes bien pourries comme il faut. Si Shenzhen était sale, sans attrait, en expansion démographique , Pyongyang est , en ce début de XXI ème siècle , la vitrine de la propagande des Kim.
Tout est pour les Kim, dynastie locale , le père le fils , et encore , il n'y a pas le barge actuel...
Mais déjà , c'est pas mal. Tout le monde a son pin's , des tableaux des deux vedettes partout, des autoroutes désertes qui ne mènent qu'à des musées honorant les Kim, la ville dans la nuit absolue, sauf les portraits des Kim...
Et le peuple. Soit disant volontaire pour trimer dans les rizières ou arracher l'herbe sur le bord de la susdite autoroute.
L'auteur nous montre parfaitement l'absurdité du système, le joug qui asservit le peuple, l'emprise sur les étrangers , libres de ne voir que ce que l'on veut bien leur montrer.
C'est divertissant, instructif, nous plongeant dans un monde de l'absurde qu'aurait pu inventer Tim Burton dans une production en noir et blanc.

Une vraie réussite.
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Si vous n'avez pas encore choisi la destination de vos vacances estivales, il est encore temps de vous y préparer et si vous manquez d'idées, je vous suggère une petite escapade en Corée du Nord, à Pyongyang, sa capitale précisément. Ah ! Vous me direz, ça manque un peu d'exotisme... Et je vous répondrai que ça manque aussi de beaucoup d'autres choses là-bas, à commencer par la liberté !
Pour ma part, je me suis laissé entraîner dans ce voyage insolite par les mots et le dessin de Guy Delisle, qui y fit un séjour de deux mois en 2003 à la faveur d'un projet professionnel avec un studio coréen. Auteur de bandes dessinées parfois autobiographiques, cet auteur nomade aime nous plonger dans la réalité des pays dont il s'imprègne, parfois sans sas de décompression.
Dans un humour pince-sans-rire, l'auteur nous décrit ses premiers étonnements dans la rencontre avec la capitale, ainsi que ses habitants, les rues propres, aseptisées, le silence glacial qui y règne. C'est une déambulation à la manière de Candide, dans le meilleur des mondes... On n'échappe pas bien sûr au culte du grand fondateur éternel, Kim Il-sung, et des tonnes de granit dressées un peu partout dans le pays pour célébrer sa mémoire, ainsi que de son fils Kim Jong-il qui prit la relève, bénéficiant de la même popularité auprès de ses sujets, pardon concitoyens, j'oubliais qu'il s'agit d'une république. Depuis lors, Kim Jong-un, mioche pignouf de la descendance, n'est pas venu démentir ce succès familial... Paraît que la frangine qui piaffe d'impatience dans les coulisses est encore pire, d'une cruauté sans égale !
Ici, avec moultes anecdotes et scènes de la vie quotidienne, nous suivons l'auteur accompagné de ses fidèles compagnons locaux, un guide et un traducteur, deux véritables marionnettes lobotomisées, mais peut-on le leur rapprocher ? L'auteur ne ménage pourtant pas sa peine pour gratter le vernis, tenter de discerner la pensée réelle de ce peuple fidèle, idolâtre, muselé, à genoux, osant jusqu'à prêter son livre de chevet, 1984 de George Orwell à son compagnon traducteur, en mal de lecture occidentale.
Nous assistons parfois à des scènes surréalistes comme ces deux serveuses chassant une mouche dans la salle du restaurant du grand hôtel, offrant une scène digne d'un ballet d'opérette.
On pourrait se contenter d'en rire, - et il ne faut pas s'en priver -, s'il n'y avait cette tragédie en filigrane de ce pays le plus fermé au monde : la propagande, la terreur omniprésente, les actes « volontaires », les dénonciations, les disparitions aussi...
Comment expliquer la "docilité" d'un peuple totalement asservi, vidé de consciences individuelles ?
Une scène, en particulier, révèle à elle seule le malaise palpable qui règne dans l'ambiance du pays, lorsque l'auteur s'étonne un jour devant son compagnon traducteur : « Une chose qui frappe quand on se promène depuis des semaines dans les très propres rues de Pyongyang, c'est l'absence totale d'handicapés ». Beaucoup plus étonnant est la réponse à laquelle il a eu droit quand il s'est inquiété de leur sort : « Il n'y en a pas... Nous sommes une nation très homogène et tous les nord-coréens naissent forts, intelligents et en santé ». Et l'auteur de conclure : « Et au ton de sa voix, je crois qu'il le pensait réellement. Jusqu'à quel point peut-on manipuler le cerveau d'un individu ? On risque d'en apprendre un rayon sur le sujet quand le pays s'ouvrira ou s'effondrera ».
Antoine de la Boétie ne disait-il pas : « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » ?
C'est un carnet de voyage sidérant, passionnant, qui nous ouvre les yeux, résonne comme une claque, fait froid dans le dos...
Je remercie Caroline qui m'a suggéré cette lecture, à propos de l'humour des auteurs de bandes dessinées et de leur crayon, parfois comme seules armes pour dénoncer la barbarie humaine dans toute son horreur.
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critiques presse (1)
Bedeo
20 août 2019
Un petit tour dans le meilleur des mondes ? Delisle tombe les masques et jette avec talent anecdotes et satire sur le pays le plus fermé du monde.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Le métro de Pyongyang.
Enfoui à 90 mètres dans le sol, le métro de Pyongyang peut servir, en cas d'attaque, d'abri anti-nucléaire. Rien de mieux pour cultiver une constante ambiance de menace. (...)
Partout des fresques hautes en couleurs transfigurent une réalité, à mon sens, plutôt grise.
Dans une ville sans assez d'électricité pour alimenter ses feux de circulation, on se balade en métro sous un éclairage digne de Las Vegas. Mmm, moi je dis: "Louche... very louche". *
Une station plus loin la visite se termine. Notre chauffeur nous récupère à la sortie. Je n'ai encore rencontré personne ayant visité plus de deux stations.
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Une chose qui frappe quand on se promène depuis des semaines dans les très propres rues de Pyongyang, c'est l'absence totale d'handicapés.
Et beaucoup plus étonnant encore c'est la réponse [du guide] à laquelle j'ai eu droit quand je me suis inquiété de leur sort...
"Il n'y en a pas... Nous sommes une nation très homogène et tous les Nord-coréens naissent forts, intelligents et en santé."
Et au ton de sa voix, je crois qu'il le pensait réellement.
Jusqu'à quel point peut-on manipuler le cerveau d'un individu ? On risque d'en apprendre un rayon sur le sujet quand le pays s'ouvrira ou s'effondrera."
(p. 135-136)
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Il y a une question qui doit brûler la langue de tous les étrangers visitant ce pays... une question que l'on se garde bien de formuler... une question que finalement, on se pose à soi-même... est-ce qu'il y croient, eux, à toutes ces conneries qu'on essaie de leur faire avaler ?
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Le Musée des Amitiés a été creusé dans la montagne de façon à pouvoir résister à une attaque nucléaire, ce qui en cas de conflit laisserait comme survivants : un bon paquet de suisses, les plus grands paranoïaques du monde entier, des cafards, des scorpions et tous les objets contenus dans le musée de l'amitié... Mieux vaut se faire irradier à mort...
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Une chose qui frappe quand on se promène depuis des semaines dans les très propres rues de Pyongyang, c'est l'absence totale d'handicapés.
Et beaucoup plus étonnant encore c'est la réponse à laquelle j'ai eu droit quand je me suis inquiété de leur sort...
- Il n'y en a pas... Nous sommes une nation très homogène et tous les Nord-Coréens naissent forts, intelligents et en santé.
- ...
Au ton de sa voix, je crois qu'il le pensait réellement.
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Videos de Guy Delisle (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guy Delisle
Le combat d'un homme pour la liberté de la presse
En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. À travers ce roman graphique, et en compagnie d'Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l'Arabie Saoudite c'est dans l'espoir d'une vie meilleure. Au pays de la Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent. C'en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En pleine Guerre du Golfe, la police des moeurs commence à sévir et bientôt il faudra aussi renoncer au foot de rue. C'est en l'an 2000 qu'une brèche s'ouvre... La famille se réinstalle alors au Pakistan où l'armée a pris le pouvoir. À l'âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d'arts, mais son père a d'autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En attendant, Taha va découvrir une Société faite d'interdits que la jeunesse s'efforce de contourner. Jamais il ne s'est senti aussi libre malgré l'insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément l'impacter, tout comme son entrée à l'université. Après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie… il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne « hérétique » au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde.
Véritable chronique d'enfance et d'adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d'un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l'information et la liberté d'expression. Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de bandes dessinées, ce roman graphique aussi réjouissant qu'édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les trente dernières années ainsi qu'une certaine réflexion sur la religion, ses dérives et les fractures d'une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui nous rappelle aussi bien L'Arabe du Futur que le travail de Guy Delisle.
Aujourd'hui Taha Siddiqui (Prix Albert-Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 The Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.
Un album en partenariat avec Reporters sans frontières et France Info.
https://www.glenat.com/1000-feuilles/dissident-club-9782344042717
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