Au nom du 11 septembre... : Les démocratie à l'épreuve du terrorisme

Avec le 11 septembre, la logique fondée sur l'argument du "scénario du pire" a gagné beaucoup de crédit auprès des gouvernements et des médias: on ne peut pas attendre le prochain attentat, car il sera tellement dévastateur que la conception du policier comme "pompier du crime" - c'est-à-dire la vieille image de la police criminelle - ne peut suffire. On assiste ainsi à une dévalorisation profonde de la logique policière en tant que justice criminelle au profit de la proactivité ou de la prévention...

La lutte contre le terrorisme telle qu'elle se dessine dans les années 2000 ne trouve pas seulement ses racines dans cette convergence ancienne entre actions de renseignement et activités de type militaire. Un autre rapprochement s'opère en effet à partir du milieu des années 1950 dans la répression politique des activistes américains, conduite sur le sol des États-Unis mais aussi à l'étranger.