Là où vivent les morts

Je suis mitigée. Je suis réellement séduite par l'ambiance gothique du récit, où les damnés le sont vraiment (et pas juste condamnés à revivre le lycée...). En 90 pages, Marie-Hélène Delval nous campe des personnages sombres, assez détestables et méritant de leur condition. Assassins, jaloux, possessifs, égoïstes… il n'y a bien qu'un gardien de cimetière pour poser sur eux un regard doux et philosophe… qu'on finit par adopter. J'ai par contre parfois ressenti un sentiment de lourdeur face au style, un peu trop ampoulé à mon goût. Ce petit ouvrage gardera sa place sur mes étagères, comme une lecture de jours de pluie, le temps d'une théière.