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Critique de pencrannais


Voilà un thriller ou plutôt un roman noir plutôt atypique. Atypique de par sa localisation, le Kenya. Mais l'autrice est française, comme son héroïne qui travaille pourtant pour le FBI américain.
J'ai commencé ma lecture attiré par la quatrième de couverture et par des critiques plutôt élogieuses dans la presse. Et le résultat final est disons-le, mitigé.
Hannah Baxter, française mais au patronyme anglo-saxon, profileuse de son métier, quitte New York et sa concubine pour se rendre au Kenya aider un ami empêtré dans une série de meurtres rituels. Des meurtres sans cadavres avec des croix sanguinolentes, tellement sanguinolentes que les victimes n'ont pu survivre. Mais pas de cadavres !
L'accueil est constrasté de la part de l'équipe en charge du dossier, mais Baxter semble avoir un sixième sens pour ce genre d'affaires et fait avancer l'enquête.
Une deuxième affaire se met aussi en place avec les meurtres ou les agressions des albinos dont les croyances populaires estiment que l'utilisation de leurs corps réduits en poudre a des vertus magiques.
Ces deux enquêtes, comme de bien entendu vont finir par se rejoindre.
Il y a de bon, voire du très bon dans ce roman. On rentre facilement dans l'histoire grâce à un style assez dynamique et fluide. L'ambiance africaine glauque, violente, loin des clichés paradisiaques ou misérabilistes est plutôt bien rendue. La persistance de certaines croyances venues de la nuit des temps aussi. L'implantation quasi néocolonialiste d'entreprises occidentales et la corruption presque généralisée l'est tout autant.
Toutefois, l'autrice en fait aussi parfois (souvent ?) un peu trop. Trop dans la description gore de certaines scènes de violences ou de découvertes macabres. Trop dans une histoire d'amour fleur bleue avec une collègue qui n'est pas exploitée pour l'intrigue et reste donc ce qu'elle est : une romance fleur bleue et donc un cheveu sur la soupe au regard de ce que raconte ce roman. Trop aussi dans les capacités exceptionnelles de Hannah Baxter, pourvu presque de supers pouvoirs psychologiques. Trop enfin dans la présentation du criminel que l'on suit très tôt dans le roman et dont on soupçonne l'identité avant la révélation finale.
Comme je le disais en introduction, le résultat global est donc mitigé. Une lecture pas du tout désagréable. On termine sans problème les plus de 500 pages en format poche, mais on s'agace sur certains passages alors qu'on est fascinés par d'autres.
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