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3,71

sur 510 notes
Voilà un thriller ou plutôt un roman noir plutôt atypique. Atypique de par sa localisation, le Kenya. Mais l'autrice est française, comme son héroïne qui travaille pourtant pour le FBI américain.
J'ai commencé ma lecture attiré par la quatrième de couverture et par des critiques plutôt élogieuses dans la presse. Et le résultat final est disons-le, mitigé.
Hannah Baxter, française mais au patronyme anglo-saxon, profileuse de son métier, quitte New York et sa concubine pour se rendre au Kenya aider un ami empêtré dans une série de meurtres rituels. Des meurtres sans cadavres avec des croix sanguinolentes, tellement sanguinolentes que les victimes n'ont pu survivre. Mais pas de cadavres !
L'accueil est constrasté de la part de l'équipe en charge du dossier, mais Baxter semble avoir un sixième sens pour ce genre d'affaires et fait avancer l'enquête.
Une deuxième affaire se met aussi en place avec les meurtres ou les agressions des albinos dont les croyances populaires estiment que l'utilisation de leurs corps réduits en poudre a des vertus magiques.
Ces deux enquêtes, comme de bien entendu vont finir par se rejoindre.
Il y a de bon, voire du très bon dans ce roman. On rentre facilement dans l'histoire grâce à un style assez dynamique et fluide. L'ambiance africaine glauque, violente, loin des clichés paradisiaques ou misérabilistes est plutôt bien rendue. La persistance de certaines croyances venues de la nuit des temps aussi. L'implantation quasi néocolonialiste d'entreprises occidentales et la corruption presque généralisée l'est tout autant.
Toutefois, l'autrice en fait aussi parfois (souvent ?) un peu trop. Trop dans la description gore de certaines scènes de violences ou de découvertes macabres. Trop dans une histoire d'amour fleur bleue avec une collègue qui n'est pas exploitée pour l'intrigue et reste donc ce qu'elle est : une romance fleur bleue et donc un cheveu sur la soupe au regard de ce que raconte ce roman. Trop aussi dans les capacités exceptionnelles de Hannah Baxter, pourvu presque de supers pouvoirs psychologiques. Trop enfin dans la présentation du criminel que l'on suit très tôt dans le roman et dont on soupçonne l'identité avant la révélation finale.
Comme je le disais en introduction, le résultat global est donc mitigé. Une lecture pas du tout désagréable. On termine sans problème les plus de 500 pages en format poche, mais on s'agace sur certains passages alors qu'on est fascinés par d'autres.
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Ça y est.
Je viens de quitter Nairobi, ville où modernisme et traditions se côtoient tant bien que mal.

Autant la Bretagne, ça vous gagne, autant le Kenya, y a pas de quoi.
La faute, très certainement, à cette multiplication de mises en scène sanguinolentes sans l'ombre d'un corps à se mettre sous le scalpel.
Qui dit pseudos meurtres en série dit profiler, en tout cas chez Delzongle.
Hanah Baxter, au rapport, siou'plaît!

Dust me laisse un brin perplexe.
S'il se lit tout seul, il laisse finalement comme un gros sentiment d'inachevé .

Baxter se révèle être un personnage ambigu donc plutôt intéressant.
A contrario, certaines de ses méthodes d'investigation me laissent sur le cul. Niveau crédibilité, je peux pas affirmer avoir toujours adhéré.
Je passe sur la petite bluette sentimentalo/cucul la praline qui n'apporte aucune plus-value pour focaliser sur le gros point fort de ce roman, sa situation géographique.
Ami albinos, s'il te vient l'irrépressible envie de visiter une lointaine contrée africaine, le Kenya tu contourneras ! Balèze, la déviation, de préférence. Tu me remercieras...
Y a quelqu'un qui m'a dit, enfin m'a murmuré, que nous naissions tous libres et égaux. Certains le sont visiblement plus que d'autres. La caste des albinos se situerait plutôt dans le bas du classement, voire hors catégorie à la découverte des mille et une attentions à leur égard en cette terre d'écueil.

Le pitch s'avérait très prometteur.
Que dire de l'élucidation de cet épais mystère (????????) et plus encore de son dénouement hâtivement torché (!!!!!!!!).
Si la balade en terre africaine fut plaisante et instructive, certains aspects techniques de la chose me laissèrent dubitatif. Et je dubitate le moins possible, c'est pas bon pour mon karma.

Pas le meilleur Delzongle...
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Dust est un violent uppercut qui laissera des traces durables dans mon esprit. Sonja Delzongle campe une psychocriminologue - profileuse en d'autres termes - indépendante. Hanah Baxter est originaire de St Malo, vit à New-York et s'embarque pour Nairobi, Kenya, en vue d'une enquête qui s'annonce singulière et ardue. Loin de la démentir, la réalité va s'efforcer de se présenter sous ses pires attraits.

Dust offre une plongée dans un Kenya multiface. Des safaris pour touristes toubabs aux sordides bidonvilles où à douze ans on est un tueur sans scrupule, des majestueuses beautés d'une terre aux contrastes paysagers si forts à des rites et traditions barbares, la corruption et les trafics en tous genres.
C'est d'ailleurs l'un d'eux qui m'a le plus interpelée durant ma lecture. Choquée même. Il s'agit de la chasse aux africains albinos. L'anomalie génétique en cause de leur maladie est supposée les rendre détenteurs de pouvoirs surnaturels. Ainsi sont-ils chassés, mutilés, dépecés en vue d'utiliser peau, cheveux, organes, chair comme composants de puissants fétiches sorciers ou d'ingrédients dans des potions sensément curatives. Un "commerce" juteux qui semble se heurter à une inertie des pouvoirs politiques. J'avoue que la mention de ces atrocités m'a semblé incroyable. Je suis allée me documenter à ce sujet, pensant qu'il s'agissait de l'imagination fertile et glauque de l'auteure. J'aurais préféré... Il s'avère que ce trafic existe bel et bien et est même en recrudescence. de quoi douter et être dégoûté de l'espèce humaine...

Sonja Delzongle aborde les faits dans toute leur crudité. Pas de faux semblants sous sa plume. Son style est percutant et on sent toute la maîtrise qu'elle a de son sujet et de son intrigue. Ses personnages sont bien incarnés. Hanah et le chef de la Crim kenyane Ti Collins forment un tandem très chaleureux et sympathiques. Celui qui m'a le plus fascinée reste le mystérieux Masaï surnommé La Lance.

L'auteure rééquilibre la noirceur de son histoire par des descriptions magnifiques de l'Afrique et la lutte de nombre de ses habitants contre tous les méfaits cités plus haut. Comme le dit si justement La Lance : "Mais l'Afrique, il fallait la nettoyer de sa pourriture, décaper la saleté pour en faire réapparaître l'éclat."

La suite des aventures de Hanah Baxter m'attend déjà dans mes étagères. Je la retrouverai avec grand plaisir très vite.
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N’allez pas croire, suite à mes deux critiques, que je participe à un challenge "Mois Africain" en juillet parce que hier j’étais au Mali (Black Cocaïne) et que aujourd’hui je suis allée au Kenya. C’est le hasard des lectures qui a fait que je suis restée sur le continent africain.

Le résumé du livre était emballant, le début de la lecture aussi, même si un petit je-ne-sais-quoi m’empêchais de profiter pleinement de ma lecture.

Ah oui, j’ai compris assez vite ! La cause en était le style d’écriture qui avait tendance, parfois, à friser le niveau enfantin ou pré-ado, comme si, à certains moments, l’auteur avait confié l’écriture de certains passages à sa p’tite nièce.

Et tout le problème du roman s’est trouvé là, pour moi : la manière dont certaines événements ou problèmes liés au pays (le Kenya pour ceux qui ont loupé le train) sont décrits, leur fait perdre toute leur puissance, toute leur émotion, toute leur portée horrible.

De plus, la surenchère de faits horribles annihile l’abomination perpétrée. Sincèrement, j’ai lu des témoignages de personnes qui avaient été témoins d’actes abominables durant la Seconde Guerre Mondiale, et sans en rajouter, leur récit me hérissait les poils des bras et me donnait envie de vomir.

Ici, il n’en fut rien… c’est abominable ce qu’un personnage a fait endurer à ses semblables, mais la description de l’auteur fout tout en l’air et si elle avait décrit un enfant éventré dans le but de transformer ses boyaux en guirlande de Noël, j’aurais sans doute pensé "Cool, une guirlande", tant la chose est mal exprimée, mal écrite.

Aucun atomes crochus avec Hanah Baxter, la profileuse d’origine française qui vit à New-York et qui se déplace au Kenya pour traquer un tueur en série. Autant elle est forte pour certaines choses, autant elle est chochotte pour d’autres. Manque de crédibilité dans le personnage.

J’ai même failli tomber de ma chaise lors de l’épisode avec Invictus (les lecteurs sauront de quoi je parle).

Je passerai sur les moments "guimauviens" (néologisme offert) qui sont à pleurer devant tant de platitudes et plus dignes d’un "Fifty shades", d’un "Twilight" ou d’un Harlequin que d’un tel roman.

Le suspense est en grande partie réduit à néant par un chapitre où le pauvre lecteur en apprend beaucoup trop sur le tueur en série, gâchant tout le plaisir.

Pire, avant même la moitié du livre, j’avais deviné le nom du coupable, la ficelle agitée par l’auteur étant trop grosse que pour ne pas s’en saisir. Chez Agatha Christie, je ne l’aurais pas saisie, car la Dame avait l’art de casser les codes du roman à énigme, mais ici, l’auteure en dévoile trop trop vite. Et les préliminaires, bordel ?? Et je confirme que j’avais vu juste !

J’ai ressenti, par moments, de l’émotion dans le récit, lorsque l’auteure explique la chasse à laquelle sont soumis les albinos, de l’émotion aussi lorsque l’auteure décrit les extrémités auxquelles certains enfants devaient se livrer, afin de survivre et de sauver leurs frères et sœurs de la misère…

Et puis, patatras, toute l’émotion retombait comme un soufflé (ou autre chose, pour les plus coquins) à cause du style d’écriture qui était plat et sans âme.

Autre truc… durant tout le roman, elle se fait regarder de travers par le flic d’origine mexicaine, il la déteste, il se moque de ses méthodes de travail et puis, là, tout à coup, après les huit dixième du roman, soudain, il commence à l’apprécier, à lui parler, boum, sont quasi copains ! Non, revirement trop rapide.

Quant aux méchants, j’éviterai de vous parler de ces revirements de situations qui font que personne ne joue au Grouchy arrivant sur le champ de bataille de Waterloo – morne plaine – quand tout est terminé. Non, ici, tout le monde a du sang de Zorro !

Ce roman manque de profondeur, d’émotion et la surenchère de "gore" détruit les émotions qu’il aurait dû faire naître en moi.

Avec un sujet aussi important au menu, dans un décor rempli de misère, c’est malheureux d’avoir fait un roman aussi foireux.

De bons ingrédients, un chaudron qui ne demande qu’à bouillir, pour arriver à un résultat tel que ce que je viens de lire, c’est donner des perles aux cochons ! Et j’en suis la première peinée que le beau côtoie le médiocre.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Première lecture et découverte du livre de Sonja Delzongle, j'ai d'abord choisi ce livre par son sujet le massacre de personnes albinos en Afrique ou leur mutilation afin d'en faire de la poudre qui selon la croyance de certains pays auraient des vertus curatives.

Ce sujet est très peu traité dans les thirllers/policiers en tout cas c'est la première fois que je lis un livre ayant ce sujet en thème centrale.

Ici on retrouve des croix faites avec du sang humain mais aucun corps à proximité et après enquête on découvre que les corps se situent sur cette croix mais en poussière d'où le nom du livre Dust.

J'ai aimé suivre Hanah Baxter la profileuse qui se rend au Kenya durant toute cette enquête car elle est vraiment très différentes des autres enquêtrices. Elle travaille avec un pendule sur les scènes de crime, ne se laisse pas intimider par ses collègues au CID comme Mendoza.

Les descriptions du Kenya sont je trouve très réussis, le style est plaisant à lire et c'est un vrai page-turner qu'il est difficile de lâcher une fois commencé.

Un 3/5 pour cette lecture et une auteur à suivre pour mon cas d'ailleurs Quand la neige danse est déjà dans ma kobo.

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Être à contre-courant n'est jamais facile mais il faut savoir l'assumer tout en respectant le travail d'un auteur qui a sans doute sué sang et eau pour enfanter son manuscrit.

Ce roman, encensé par les critiques, attisait ma curiosité de par son décor et son thème atypique. le massacre des albinos en Afrique est une triste réalité que j'ignorai et la mise en avant de cette ignominie est tout à l'honneur de Sonja Delzongle. Il suffit pour cela de visionner les images insoutenables qui figurent sur la toile, tout commentaire paraît futile après de telles horreurs et les dénoncer est non seulement respectable mais nécessaire, voire indispensable.

Tout le problème, à mon sens, est que ce roman ne tourne pas uniquement autour de ce sujet alors que la matière pour écrire une excellente histoire était là, à portée de main de l'auteure. Or, l'intrigue principale qui est censée prendre le devant de la scène tombe à plat très rapidement, sans doute à cause d'un manque de suspense évident. La phase la plus intéressante se superpose à la première mais n'est pas assez exploitée et c'est, en partie, là que le bât blesse, donnant au récit un côté brouillon que je n'ai pas réussi à mettre au propre.

Cette surenchère de meurtres et techniques de démembrement me paraît non seulement inutile mais entache le récit et disperse l'attention, ce qui est dommage au vu de l'idée de départ. Il est parfois préférable de supprimer quelques dizaines de pages pour gagner en intensité.

La mise en avant du Kenya, même avec un portrait au vitriol, est une des qualités de ce roman. Les safaris sont loin d'être images d'Epinal et quand bien même la bienveillance de Sonja Delzongle soit bien présente, sa vision de l'Afrique est sans concession et a le mérite d'éclairer les ignorants que nous sommes sur la corruption, la violence et la misère qui y règnent.

La romance excessive ne me charme pas et certains dialogues ou expressions m'ont paru mièvres et déplacés dans ce maelstrom de gore et de violence et ce, malgré une héroïne qui aurait pu être hors-normes si elle n'avait pas été aussi insignifiante à mes yeux… Paradoxe certes, mais avec un passé douloureux trop ou pas assez développé, ma faim d'empathie n'a pas été rassasiée et c'est l'estomac dans les talons que j'ai terminé ma lecture. Faim de suspense, de dénonciations, d'explications ou tout simplement d'émotions…

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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Sonja Delzongle nous fait entendre des voix, croiser des êtres et des parcours insoupçonnés dans cette Afrique aux couleurs gueulardes, avec sa musique, sa crasse, ses villes tuberculeuses aux poumons saturés.
Mené tambour battant, Dust est un bonheur de lecture avec son comptant de mauvais esprit grâce à une parfaite connaissance du monde africain et du métier de profiler.

Le récit est agrémenté d'une logique personnelle, sensible et puissante, dans une intrigue qui palpite à vitesse du sang.
Sonja Delzongle en connaît un rayon sur le métier de profiler et leurs dons exacerbés comme l'intuition, l'interprétation des vibrations, les « antennes naturelles ». Ils sont comme un réceptacle d'ondes vibratoires toujours en quête de vérité, en traque permanente au coeur de la noirceur de l'âme humaine.

Saluons un thriller psychologique dans le monde de l'obscurantisme aveugle et dangereux qui sait semer le trouble chez le lecteur.


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Directeur du CID à Nairobi, Collins rappelle à l'aide Hanah Baxter, profileuse vivant à New-York, en espérant que ses aptitudes pour appréhender les tueurs en série et son ouverture d'esprit concernant l'ésotérisme puissent l'aider à résoudre l'énigme que représentent ces croix rouges de sang humains et cette mysterieuse poudre de matière organiques retrouvées sur de nombreuses scènes de crime depuis plus de deux ans...
Hanah est une héroïne charismatique avec sa part d'ombre et d'addiction.
Un thriller déroutant avec en thématique principale les génocides, ces actes abjectes attestant des dérives obscures des croyances populaires...
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Les corps de poussière

J'ai enfin ouvert (et refermé !) un livre signé de Sonja Delzongle ! Pour commencer « proprement », je me suis procuré le premier de la série Hanah Baxter, une profileuse atypique, née à St Malo mais vivant à New-York, travaillant en « free-lance » (pas pour le FBI) avec l'aide d'un pendule qui lui donne de précieux indices.
Hanah est appelée en pleine nuit par un vieil ami, Ti Collins, chef de la crim' à Nairobi, Kenya. Là bas, loin des clichés de l'Afrique pour touristes, les enquêteurs sont face à des crimes mystérieux : depuis deux ans, des croix de sang sont retrouvées dans des lieux différents, mais sur place, aucun corps… Et quand on connait le taux de criminalité et le nombre de personnes qui disparaissent chaque année au Kenya, c'est peu dire que l'affaire ne se présente pas sous les meilleurs auspices… Sans compter qu'une autre affaire va bientôt mobiliser la police, une jeune femme albinos a été tuée en pleine rue, son agresseur l'ayant décapitée et amputée d'un bras…
Comme dit plus haut, nous sommes très loin du Kenya des safaris : ici, l'auteure nous montre la réalité brute et brutale d'une Afrique écartelée entre ses traditions ancestrales et modernisme à marche forcée. C'est ce que j'ai préféré dans ce thriller, la peinture de la société kenyane. du côté de l'enquête, j'ai trouvé l'intrigue inégale, peut-être parce qu'elle se disperse sur deux « fronts », ce qui nuit un peu au suspens (j'ai assez vite eu une assez bonne idée du coupable).
Au final, un voyage éprouvant, certains passages sont ultra violents (ça ne me dérange pas forcément, mais j'avoue avoir un peu flippé, la faute à certain manba noir…), le personnage d'Hanah Baxter est un peu « loupé » (selon moi, l'auteure aurait pu lui donner plus d'épaisseur), bref, un avis mitigé.
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N'ayant jamais lu Sonja Delzongle, je me suis lancée dans son nouveau roman avec les idées aussi vierges que possible.
La curiosité de mettre des mots, des images, un style sur Dust a été immédiate et forte.
Le résumé est alléchant, le sujet plus qu'intéressant, les bases sont là, maintenant il faut me séduire, me courtiser, pourquoi pas me plaquer au mur !!
Je fus servie et disons-le j'ai été touchée par la grâce, par cette écriture sûre et expérimentée, je n'y ai vu aucuns défauts je suis bluffée.
Tout le long je me suis dis avec une petite appréhension, c'est trop bon et si ça retombait et bien non, je peux clairement appeler ce livre : une pépite, une sacrée pépite en or massif.

Hanah Baxter vit aux Etats-Unis et y travaille en tant que profileuse, elle part dénouer une vraie énigme, du sang humain retrouvé en grande quantité et en forme de croix, les corps eux sont introuvables. Stagnant depuis deux ans, la jeune femme va y donner un grand coup de pied et avancer vers le tueur à grands pas.
Ayant subi un drame dans son enfance Hanah perçoit des choses, des vibrations quand elle se retrouve sur un scène de crime.
J'en ai frissonné d'imaginer l'espèce de douce transe dans laquelle elle rentre, c'est une spécificité que j'ai appréciée, l'analyse du comportement, le côté psychologique et la perception de la jeune femme en sont exacerbés, voire décuplés.
Un autre meurtre survient violent et ignoble, les albinos se font fréquemment attaquer en raison des vertus des parties de leur corps, en rapport avec les croyances africaines.

Mon attention est doublement attirée d'abord parce que l'albinisme est une particularité rare qui permet de s'interroger tout simplement, puis un personnage récurent de mon auteur préféré (Sire Cédric) est albinos.
Je suis donc toute ouïe concernant le sujet et prête à en apprendre un maximum et je ne fus pas déçue mais entraînée dans une spirale passionnante.


J'ai voyagé, je suis partie au Kenya, j'ai appris les traditions, les légendes et la façon de vivre de ce peuple, si loin du notre au sens propre comme au figuré.
Les descriptions des villes et de l'environnement sont réussies, je serais facile à tromper me direz-vous mais j'y ai cru à fond, je me suis retrouvée là-bas moi aussi avec l'équipe de flics.

J'ai aimé la référence au bouddhisme, un effet apaisant qui contraste énormément l'ignominie des crimes et ça fait du bien.

J'ai été profondément peinée par le sort des enfants, je me doute qu'ils doivent exister ces pauvres gosses livrés à eux-mêmes, qui n'ont d'autres choix que la prostitution et autres bassesses pour survivre.
Qui sait, tuer aussi, il est décrit le vide dans leurs yeux, j'ai ressenti de la douleur, touchée, coulée...

Un livre riche et beau dans son écriture mais obscur et violent, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un oeil sur google en tapant "albinos afrique", pas eu besoin de cliquer sur les liens, les titres sont assez éloquents et donnent une réalité à l'histoire, je me suis sentie glacée.
Vous pensiez connaître la nature humaine sous un mauvais jour, même en lisant régulièrement des thrillers je pense pouvoir me permettre une petite allusion à la naïveté, j'ai même eu une pensée pour les camps de concentration pendant 39-45 c'est dire.

Les phrases ultra-brite et classieuses ne seront pas nécessaires pour vous dire que je suis tombée sur du lourd, je suis victime d'un terrible coup de foudre qui m'a laissée sans voix et pourtant ce n'est pas chose courante chez moi, nombre d'amis pourront en témoigner.
C'est tout simple lisez Dust et dîtes-moi si vous pensez pareil, en attendant je m'incline à genoux devant Sonja Delzongle, quelle performance!!
Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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