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Critique de lechristophe


Alors là, la série grimpe de plusieurs niveaux. Valérie Mangin s'est lâchée. On n'est plus dans la BD pour jeunes adolescents : il y a quand même des scènes plus adultes avec du sexe, une maison close ou des mutilations.

L'album débute même par une planche très crue qui permet de mettre le lecteur dans l'ambiance très sauvage de cet épisode : une femme apparemment muette se fait dévorer par une lionne et ses lionceaux.
A la fin du tome précédent, Khephren avait lu le dernier livre sibyllin et avait compris que s'il rendait hommage à Cybèle la déesse lui procurerait puissance et éternité. Donc il s'est enfui pour Pessinonte, ville d'Asie Mineure (la Turquie actuelle) où est situé le temple de Cybèle. Pas de chance pour lui, Titus l'a suivi et renseigne par lettre Alix sur ses faits et gestes.
Arrivés à destination, les deux garçons vont suivre des chemins opposés. Titus va tomber amoureux d'une voleuse orpheline, blonde comme lui, qui est à la recherche de sa soeur aînée prostituée (on est loin de la série gentillette initiale de Jacques Martin !). Khephren, lui, rode autour du temple de Cybèle afin d'y pénétrer. Sauf que c'est interdit, à moins d'être une femme ou un galle, un grand-prêtre qui s'est personnellement mutilé (ce n'est pas le petit doigt qu'il s'est coupé, ça serait trop facile, mais le service trois pièces !). Et c'est là que les chemins des deux garçons vont se recroiser car la dernière fois que la soeur prostituée a été vue c'était en compagnie de deux galles, elle n'avait pas l'air d'être consentante et ils se dirigeaient vers le temple...

Bon, personnellement, c'est pour l'instant l'album de la série que je préfère. Alors que, paradoxalement, c'est celui dans lequel le supposé héros, Alix pour ne pas le nommer, n'apparaît presque pas. Il faut dire que Valérie Mangin ne peut pas le faire participer à trop de scènes d'action puisque c'est un sénateur quinquagénaire (donc presque un vieillard pour l'époque !). C'est donc quand les jeunes Titus et Khephren jouent les premiers rôles que la série devient enfin intéressante.

Bien qu'"Alix Sénator" soit aussi une série historique se déroulant 60-70 ans avant "Murena", elle en est nettement inférieure, tant scénaristiquement que graphiquement. Les dessins figés de Thierry Démarez sont à mille lieues des chefs d'oeuvre de Philippe Delaby.
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