La grande faiblesse de l'homme par rapport à l'animal, c'est de savoir qu'il va mourir, mais il ne sait pas quand et comment, et cela lui pourrit la vie. Maintenant qu'il savait, l'épouvante avait fui. Il était devenu inaccessible à la peur. Il était habité d'un sentiment de sérénité et de paix qu'il n'avait jamais connu auparavant.
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C'était comme dans la vie, il est des moments où certains doivent se sacrifier et se salir les mains. CE n'était pas la première fois qu'il aurait les mains pleines de sang.
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Hélas, si l'homme propose, c'est la vie qui dispose, et personne alors n'aurait pu dire ce que serait le monde dans lequel le bébé allait naître.
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Il avait suffisamment d'expérience pour savoir que cette sérénité ne serait pas éternelle, aussi en appréciait-il goulûment la saveur. Carpe diem était sa devise. Depuis longtemps il avait fait sienne cette invitation à jouir de l'instant présent. Il n'était pas sans savoir que la quiétude du moment laisserait place tôt ou tard à des événements plus ou moins perturbateurs. Le cours de la vie n'est-il pas à l'image des eaux de la Briance, tour à tour dormantes et torrentueuses ?
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