AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Esperantisto


Roman de 335 pages paru en 1975, «Le jeune homme vert» m'a attiré par son titre mystérieux, sa note au-dessus de 4 et le fait que je n'avais jamais entendu parlé de son auteur, Michel Déon (1919-2016), qui fut pourtant académicien.

L'histoire commence en 1919, année du traité de Versailles, dans la campagne normande. Un nouveau-né est abandonné en pleine nuit près de la maison d'Albert et de Jeanne Arnaud, qui sont au service d'une famille d'aristocrates, les Courseau. L'enfant est prénommé Jean, et le narrateur nous annonce que son histoire sera extraordinaire.

Pourtant, c'est bien Antoine du Courseau, aristocrate désoeuvré et plutôt démissionnaire quant à ses obligations familiales, qui occupe la première partie du roman. Monsieur du Courseau part régulièrement seul en balade dans le sud de la France, au volant de sa Bugatti, et il faut attendre au moins une cinquantaine de pages pour que Jean Arnaud devienne le personnage central. Cela n'a pas l'air très long, dit comme ça, mais j'ai quand même regretté que toute cette partie du début du roman ait la faible consistance d'une carte postale de vacances ensoleillées, peuplée exclusivement de personnages secondaires rencontrés sur la route, dont on ne voit pas par quel miracle ils vont pouvoir rencontrer ceux restés en Normandie (à ce stade, le roman valait pour moi 2,5 étoiles, car c'est très bien écrit, mais pas du tout passionnant).

Heureusement, l'histoire devient plus intéressante à mesure que Jean Arnaud grandit. Il aime, il fait du sport, il voyage et fait des rencontres marquantes, et l'auteur parvient à ancrer l'histoire dans le contexte historique des années 20 et des années 30 (c'est ça qui justifie la 3ème étoile).

Pourtant, l'impression première, d'un récit un peu décousu, n'a jamais complètement disparu pour moi, malgré la qualité de l'écriture. Disons que je n'ai jamais vraiment compris où allait l'histoire (sauf peut-être vers un mièvre ), et même si on passe de très bons moments, en particulier dans les périples avec Ernst et Palfy, j'ai eu le sentiment que ces chapitres sont juxtaposés et non réellement liés entre eux, leur seul dénominateur commun étant Jean Arnaud.

Je mets donc 3 étoiles, car c'est un assez bon roman, assez facile à lire (quoique), mais qui n'est pas non plus sans défaut dans sa construction, ni tout-à-fait mémorable par l'histoire qu'il raconte.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}