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Critique de Philemont


Quand il apprend que la japonaise qu'il a aimé et voulu épouser douze années plus tôt est portée disparue à Tokyo, Achille plaque sa vie parisienne pour se rendre sur place. Là il découvre un Japon en plein bouleversement, le pays étant la proie d'une crise énergétique sans précédent. Inexpliquée, cette crise a pour conséquence de couper tout le pays du reste du monde et de multiplier les phénomènes troublants tels l'enlèvement de la doyenne de l'humanité ou le suicide incompréhensible de l'ami qui l'a prévenu de la disparition de son ancien amour. Coincé dans le pays, Achille entame donc une quête qui va lui faire prendre conscience que les créatures de la mythologie japonaise semblent avoir pris vie dans la société contemporaine, et que tous ces phénomènes incompréhensibles dont il est témoin sont liés d'une façon ou d'une autre ; mais encore faut-il être capable de les relier pour comprendre le fin mot de la situation au Japon...

Le chemin des dieux est le quatrième roman de Jean-Philippe DEPOTTE. Jusque-là spécialisé dans la reconstitution historique mâtinée de fantastique, l'auteur se lance cette fois-ci dans un exercice de pure fantasy, et plus précisément de fantasy urbaine, comme le laisse entendre le pitch brièvement présenté ci-dessus. Néanmoins l'immersion des créatures mythologiques dans le Tokyo contemporain est très progressive ; l'auteur entame même son roman un peu à la manière d'Haruki MURAKAMI, développant son univers banal (mais le Japon est-il réellement banal pour le lecteur occidental ?) à l'aide d'artifices merveilleux par petites touches délicates. C'est d'ailleurs la partie la plus réussie du roman, sa mélancolie, son étrangeté et sa cruauté donnant au récit une sensation de douce poésie.

En revanche, lorsque la mythologie classique rencontre définitivement la mythologie moderne (celle de la technologie et des jeux vidéos), le récit perd en crédibilité et devient difficile à suivre pour le néophyte en matière nippone. C'est en particulier la mythologie du pays qui n'est pas simple à appréhender et que l'auteur n'explicite que trop brièvement. de plus cela n'empêche aucunement le récit de tirer trop souvent en longueur alors même que les aventures d'Achille s'enchaînent à un rythme soutenu.

Le chemin des dieux est donc un roman en demi-teinte. le lecteur ne peut qu'en apprécier la poésie, mais sa fantasy est bien trop artificielle pour qu'il y adhère pleinement.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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