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Critique de yannlerazer


Tout va très vite, ou trop lentement, à l'approche de l'exécution. Cela dépend. Néanmoins, les dix personnages peints par François-Henri Désérable dans son premier roman – il a vingt-cinq ans – partagent le panache que confère déjà le sentiment d'appartenir à l'histoire, avant même que le couperet ne vienne valider cette promesse, que des juges ont signifiée aux condamnés à mort. C'est le paradoxe de la mise en scène de l'exécution : offrir à un être honni la dernière scène de sa vie. « Tu montreras ma tête au peuple ! Elle en vaut la peine ! », crâne Danton. C'est l'approche de la mort, justement, qui intéresse l'auteur, qui brosse dix portraits selon des styles choisis pour chacune de ses figures. le temps fut si court, pour certains, comme Charlotte Corday, qu'il fallait sans doute hâter le croquis, le geôlier faisant entendre ses pas, mais on pouvait aussi penser, qu'avec la profondeur d'Emmanuel de Waresquiel dans Entre deux Rives, les derniers jours de ces dix condamnés nous auraient fait davantage incliner la tête.

(Parue dans Blake n°59)
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EvHqGW
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