Comme tout le monde ou presque, vous avez dans votre bibliothèque "La promesse de l'aube" de Romain Gary.
Allez chercher le volume, ouvrez-le au chapitre 7 (Dans la collection Folio c'est page 57). Vous ferez la connaissance d'un certain M. Piekielny, cette petite "souris triste", apparition fugace, dont nul ne connaît le destin et que Gary a cependant fait passer à la postérité, par le miracle de la littérature.
François-Henri Désérable part à la recherche de M. Piekielny, en compagnie de Romain Gary, et nous donne à lire ce livre étonnant, presque irracontable, un roman-enquête, où l'imagination tient autant de place que la réalité, usant d'un français superbe, parfois drôle, le plus souvent empreint d'un désespoir léger et pudique, avec ses clins d'oeils, ses coups de blues, ses plongées dans l'horreur du 20e siècle.
Au bout du compte nous saurons tout ou presque de la "souris triste", tout ce qui lui est arrivé, ou qui aurait pu lui arriver, qu'importe si ce n'est lui, c'est arrivé à une autre "souris triste", le livre leur est dédié. A toutes.
Signe qui ne trompe pas : arrivé au milieu du livre j'ai ralenti mon rythme de lecture pour que le plaisir dure plus longtemps.
Un livre magnifique. Il figurait dans la sélection finale de la plupart des prix littéraires de l'automne dernier. Si, bizarrement, il ne fut le lauréat d'aucun, il les méritait tous.
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