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Critique de Patrijob


Première oeuvre de Virginie Despentes que je lis. Je ne connaissais pas du tout son style qui, pourtant, semble faire sa réputation.
On s'aperçoit vite, au fil des pages, que l'intrigue sert de prétexte à une peinture au vitriol de notre société.
Le ton est grinçant, sans concessions, politiquement incorrect.
Les propos déstabilisent, mettent mal à l'aise, voire dérangent.
A travers les personnages, c'est tout un mal être de société qui est mis en exergue; les problèmes de communication qui engendrent immanquablement des attitudes de rejet, d'incompréhension et se soldent par un repli sur soi ou par de la provocation.
Les adultes cèdent à leurs faiblesses, à leur égoïsme, suscitant par là même, une violente révolte chez la jeune génération, qui, sans repères, l'exprime de façon excessive et anarchique...Quand elle ne devient pas la proie idéale de gens sans scrupules.

Valentine semble ballottée d'un milieu à l'autre, sans jamais y trouver l'équilibre.
Le dénouement ne pouvait qu'être aussi explosif..

Le propose se veut interpellant et il l'est. Mais le style, que j'admets parfois nécessaire et bien maîtrisé, est trop cru, trop douloureux pour moi.
Même l'humour est corrosif.
Rien ne m'a choqué (je suis une grande fille..) mais tout m'a fait mal. Je n'ai pas envie de voir la société à travers ces yeux-là.
Trop de longueurs aussi, dans la biographie des personnages (30 pages pour la Hyène..).
Je veux cependant bien croire que, dans le genre, Virginie Despentes soit une très bonne écrivaine.
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