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Critique de QTXXI


QTXXI
08 septembre 2021
Non, ce n'est pas un appel désespéré, toute relation ambiguë entre le titre du roman et moi serait fortuite. Il s'agit bien du premier roman de Virginie Despentes qui, comme vous l'aurez deviné en lisant tous mes avis, est une autrice qui ne me touche absolument pas. Non mais c'est vrai, ça n'est pas parce que l'on se procure toute la bibliographie d'une autrice que forcément, on l'adore… si ?



Allez, trêve de conversation de début de soirée, c'est la rentrée, il faut être sérieux et donner envie aux trois lecteurs qu'aura cet avis de lire ce roman. Ne craignons pas les mots, nous sommes lâchés au-dessus d'un roman trash, sans concession, aucune. Déçues par leur vie parisienne, deux femmes vont se rencontrer et tout démolir sur leur passage. Il y a un savant mélange de « Tueurs nés » et « Thelma et Louise » dans ce texte qui n'a pas échappé aux autres critiques de « Baise-moi » et que mon omission m'aurait fait passer pour un inculte du septième art.



C'est une sensation assez satisfaisante de lire le premier roman d'une autrice après avoir lu une grande partie de son oeuvre. Lors d'une interview, Despentes raconte la façon dont elle a écrit ce livre et c'est assez jouissif. Prenons une trame principale, ajoutons-y deux personnages avec une morale détruite par une vie décevante, ça fera un escargot tout... non pardon. le résultat est tout simplement un roadbook très violent et efficace. Soyons clairs, lire ce roman est une tout autre aventure que celle d'ouvrir un ouvrage avec un titre à rallonge et une explication sur comment vivre sa vie en étant heureux. La société a créé ces personnages, la société va donc payer. Et c'est ça qui rend ce roman plaisant. La sensation qu'il a été écrit comme il était pensé. Comme une certitude que c'était la fin, alors foutons le bordel on partira heureuses.



Par le prisme d'une amitié à toute épreuve, d'une empathie proche de celle de la psychopathie et d'un désir de luxure tendant vers l'infini, être insensible à cette histoire est pour moi impossible. Oui, on peut trouver les scènes violentes, insoutenables, invraisemblables. Mais le rythme est tellement bon ! La fureur d'écrire de Despentes transpire sur tous les mots imprimés sur l'ouvrage que vous aurez devant vous. Peut-être une envie d'évacuer beaucoup de choses par les mots à cette période de sa vie ? N'est-ce pas pour cela qu'un auteur évolue au cours de sa carrière ? Parce qu'il se fait une autothérapie devant sa machine à écrire/ordinateur ? En tout cas cette évolution est plus que visible dans l'oeuvre de l'autrice qui commence par un bain de sang, de sueur et de sexe pour trouver plus de sérénité dans l'apocalypse qu'elle nous fait partager. (Appelons cela l'oxymore de Despentes)



Mon préféré ? Non loin de là. Mais finalement on s'en fout. L'intérêt ultime est de trouver une évolution dans les autrices et auteurs que nous apprenons à chaque lecture à aimer et à comprendre un petit peu plus. Petit partage d'expérience avec vous, qui va sûrement devenir un conseil. Prenez un protège livre avec vous lors de votre lecture. Il est fortement possible que vous tombiez sur une personne prenant le titre comme une invitation. Et on dit « Merci Virginie !!! »
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