Un livre trash, un livre clash, où cette auteure met en scène deux filles qui osent l'impensable : une semaine à tuer. Les deux jeunes femmes au quotidien morne, à l'attirance inouïe pour la luxure crasse, aux relations alambiquées, se rencontrent et ça fait tilt : elles sont faites pour travailler ensemble pour le crime et à faire régner la peur.
Entre scènes obscènes et répliques percutantes, Nadine et Manu se racontent parfois sans mots.
Le style de
Virginie Despentes et le parler de ses protagonistes est cru, dense et inavouablement humain. Ce que j'apprécie, c'est que dans tout ce vice, transperce parfois une éclaircie de poésie, des mots qui sonnent bien ensemble et qui sonnent juste. Elle en dit plus sur ses personnages qu'on le croit et nous dresse le portrait d'une société pourrie par les normes et la joie de les transcender, d'accepter l'immoral et d'en faire un mode de vie. En soi, Nadine et Manu ne sont-elles pas plus vivantes que chacun d'entre nous ?
Contre toute attente, ce livre appelle à la réflexion. Ainsi, je vous recommande donc ce livre, à ne pas mettre entre toutes les mains, je pense. Préparez vous à être heurtés, chamboulés, déstabilisés mais ça fait du bien, de temps en temps, non ?
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