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Critique de Castille_


C'est le 3e ouvrage que je lis de Virginie Despentes, c'est elle qui m'avait réconciliée avec la lecture il y a quelques années avec la gouaille de son King Kong Théorie. Je trouve qu'elle est devenue "l'écrivaine sulfureuse à lire" depuis la notoriété de Vernon Subutex que j'avais moins aimé. C'est pourquoi, j'ai lu son roman épistolaire Cher Connard dès sa sortie pour éviter d'être gavée par le battage médiatique. Et j'ai bien fait.
Il s'agit ici d'échanges épistolaires entre Oscar, écrivain à succès quadra, alcoolique et drogué qui pensait jusqu'ici être drôle et léger en société grâce à ses excès et Rebecca, actrice quinqua droguée mondaine avec la gouaille parisienne bien placée. Oscar reconnaît un jour rebecca, qu'il a côtoyé enfant lorsque rebecca était amie avec sa soeur Corinne, à la terrasse d'un café, il ironise alors sur la vieillesse de rebecca via insta. S'en suit un échange pour le moins musclé au départ. le connard c'est oscar, le "metooïsé" par son ancienne attachée de presse qu'il a harcelé sans vergogne. Zoé, l'attachée de presse féministe, instagrammeuse, la victime. Sauf que ce n'est jamais si simple dans la vie et particulièrement pour Virginie Despentes.
Oscar,Rebecca, Zoé et Corinne vont subir ou alimenter la vague metoo, le covid, le confinement. Ils vont opérer chacun à leur tour des remises en question et des changements profonds dans leur vie. Et si finalement on était tous un peu connard, un peu victime ?
Je trouve que ce roman est moins "en colère" que ses autres ouvrages, il est question ici de réconciliation et d'apaisement.
Virginie Despentes est clivante mais on ne peut pas lui ôter sa fine analyse de l'époque contemporaine.
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