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Critique de TheWind


Il ya des livres qui sont comme des évidences. Celui n'en est pas une pour moi.

Si je n'avais pas lu récemment les critiques plus qu'élogieuses de mes amies babéliotes - et surtout celle de Michfred dans laquelle je me suis reconnue- , et entendu il y a quelques mois de cela une interview de Virginie Despentes, je n'aurais jamais touché à ce livre.

Parce que je n'avais jamais lu de Despentes. Bêtement, je la cataloguais parmi les auteurs sulfureux à éviter.
Parce que le titre ne m'inspirait vraiment pas. Vous iriez lire un livre qui a un nom de médicament, vous ? En outre, ça rappelle forcément « Vernon » Sullivan et j'avoue qu'entre Boris et moi, ça n'a jamais été le grand amour.
Parce que c'est un livre résolument moderne et que je suis résolument « Vieille France » et ça, j'ai beau essayé de me soigner, ça n'a pas l'air de s'arranger avec l'âge.

Mais, bon...grâce à la cool attitude de Virginie et aux critiques formidables de Dixie, de Rabanne, et bien d'autres...j'ai fini par me dire que finalement ce livre était peut être fait aussi pour moi.

Suspens, suspens....

Eh bien, non, il n'est pas fait pour moi ! Enfin, je ne crois pas...

Et là, je rejoins la critique d'une autre amie babéliote que je viens juste de lire, celle de Latina, que je me permets de citer ici. (J'espère que tu ne m'en voudras pas Cécile!) «  Ici, c'est trash. Tout est trash. Et à la longue, je trouve ça lourd. »
Oui, c'est exactement ça que j'ai ressenti. Cette ambiance lourde, où chaque personnage semble englué dans ses problèmes de réseaux sociaux, de sexe, de violence conjugale, de drogue, de pornographie, de célébrité, d'oubli, d'argent, de déchéance...
Tellement lourd, que je me suis sentie plus d'une fois oppressée par cette misère humaine, cet étalage de vies plus pathétiques les unes que les autres.
Mais finalement, quand Zola décrivait les misères ou dépravations des différentes couches sociales, est-ce que ce n'était pas la même chose ? Et pourtant, j'adore Zola.
Mais Zola, c'est le dix-neuvième siècle et entre-temps, la société est sensé avoir évolué, non ? Mes idéaux foutent le camp quand je lis des livres coup de poing qui me rappellent combien la vie, c'est pas rose pour tout le monde et que l'Ère moderne est loin d'avoir amené le progrès social.

Vous comprenez que je ne renie pas le talent de Virginie Despentes. Elle n'a pas son pareil pour décrire toute cette m....avec ce ton caustique qui te donne le sourire au beau milieu d'une page qui jusqu'alors t'avait miné le moral.
Je vais même lui redonner une deuxième chance en lisant le deuxième tome. Des fois que je change d'avis... !
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